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RécitLe divorce entre Londres et Bruxelles, qui est entré en vigueur vendredi 31 janvier après trois ans et demi de tergiversations, a servi d’ultime marchepied au premier ministre britannique vers le sommet du pouvoir.
Devenir un jour premier ministre, comme Winston Churchill, son grand homme ? « Ce n’est pas plus probable que d’être décapité par un Frisbee ou de trouver Elvis sur Mars », plaisantait Boris Johnson au début des années 2000. Il n’était alors que député mais déjà un phénomène, plein d’assurance et d’ambitions. En 2016, il a pris le Brexit en marche, et ce fut son ascenseur pour Downing Street. Le parcours fut chaotique, mais il a réussi son pari et le divorce avec l’Union européenne (UE) a bien eu lieu, vendredi 31 janvier.
L’heure du choix
Dimanche 21 février 2016. Dean est un charmant hameau de l’Oxfordshire, au nord-ouest de Londres. David Cameron y possède un cottage, où il trouve refuge avec femme et enfants le week-end, loin de l’agitation de la capitale. Les semaines précédentes ont été éprouvantes pour le premier ministre britannique. Il a bouclé, à Bruxelles, une difficile renégociation de la « relation entre le Royaume-Uni et l’UE ». La veille, à Downing Street, il a réuni son cabinet en urgence, pour le convaincre de soutenir le maintien dans l’UE (« Remain ») lors du référendum prévu en juin.
David Cameron attend, fébrile, la réponse de Boris Johnson. Ce dernier n’est pas ministre, mais maire de Londres depuis 2008. Drôle, controversé, blond comme les blés, il aimante les caméras. C’est aussi son grand rival, le seul politique à jouir d’une cote de popularité supérieure à la sienne. Eurosceptique notoire, il s’est fait un nom dans le journalisme – son premier métier – en prenant beaucoup de libertés avec la réalité et en tirant à vue sur la Commission européenne, du temps où il était correspondant du Daily Telegraph à Bruxelles, au début des années 1990.
Enfin, le texto tombe : M. Johnson explique à M. Cameron qu’il ne pourra plus se regarder dans le miroir s’il soutient le « Remain ». Il va donc faire campagne contre lui, se ranger du côté du « Leave », jusqu’alors incarné par la droite dure et Nigel Farage. « Cela n’a rien à voir avec toi, c’est une question de faire ce que je dois faire », textote M. Johnson.
Vraiment ? Les deux hommes se connaissent par cœur, ils ont suivi le même parcours privilégié, Eton puis Oxford, l’université où Johnson était déjà une figure au milieu des années 1980. « Dave » était moins charismatique mais meilleur élève, et il lui a grillé la priorité en entrant à Downing Street en 2010, avant d’avoir eu 44 ans.
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