Boris Johnson dans l’impasse irlandaise sur la question du « backstop »

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Le premier ministre britannique a rencontré son homologue irlandais lundi. Malgré un ton mesuré, il n’a pu que constater l’absence de progrès dans les discussions.

Par Publié aujourd’hui à 11h46, mis à jour à 11h50

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Les premiers ministres britannique et irlandais, Boris Johnson et Leo Varadkar, à Dublin, le 9 septembre.
Les premiers ministres britannique et irlandais, Boris Johnson et Leo Varadkar, à Dublin, le 9 septembre. POOL / REUTERS

Loin du bruit et de la fureur de Londres, Boris Johnson, dans une version polie et diplomatique, est arrivé à Dublin lundi 9 septembre au petit matin. Son homologue irlandais, Leo Varadkar, attendait le premier ministre britannique pour un petit-déjeuner de travail, suivi d’une conférence de presse qui s’est déroulée sur un ton cordial. Mais, derrière les amabilités, le constat est sans appel : l’impasse sur le dossier irlandais est complète. Dans leur communiqué commun, les deux hommes parlent d’« écarts significatifs » entre leurs positions.

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« Je suis prêt à écouter [les propositions de M. Johnson], mais nous ne remplacerons pas une garantie légale par une simple promesse, a déclaré Leo Varadkar. En l’absence d’arrangements alternatifs, s’il n’y a pas de “backstop”, il n’y a pas d’accord [sur le Brexit]. » Nous revoilà au cœur du problème du Brexit. Le « backstop » est ce filet de sécurité qui garantit qu’une frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande ne réapparaisse pas : en cas d’échec à trouver une « alternative », il impose que le Royaume-Uni demeure dans l’union douanière européenne.

Voilà deux ans que les discussions du Brexit butent sur la frontière irlandaise. Britanniques, Irlandais et Européens sont d’accord sur le principe : il ne doit pas y avoir de retour d’une frontière « dure ». Les fantômes des « Troubles », qui ont fait 3 500 morts entre 1969 et 1998 en Irlande du Nord, risqueraient de se réveiller.

Mais, dans le même temps, les brexiters veulent sortir des règles économiques européennes et de l’union douanière européenne. Dès lors, il faut bien vérifier les marchandises quelque part quand celles-ci passent d’un pays à l’autre. Si ce n’est pas à la frontière, où ?

Précampagne électorale

Les brexiters promettent qu’une « alternative » est possible, sur la base de vérifications au départ et à l’arrivée des marchandises, loin de la frontière. Mais, jusqu’à présent, le gouvernement britannique n’a pas présenté le détail de son plan et personne ne sait de façon certaine comment cela fonctionnerait.

Dans ce contexte, Boris Johnson aurait pu se précipiter à Dublin dès son élection, fin juillet. A la place, il a mené une précampagne électorale dans tout le Royaume-Uni, condamnant le « backstop » comme étant « antidémocratique ». Lundi, il s’est finalement déplacé en Irlande, avec un ton adouci, mais un message inchangé. « Je veux trouver un accord. Un “no deal” (…) serait un échec de notre leadership politique, pour lequel nous serions tous responsables. »

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