Boris Johnson compose un gouvernement de combat pour un Brexit en 99 jours

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Le nouveau premier ministre britannique s’est entouré d’eurosceptiques pour diriger, et promet de quitter l’UE le 31 octobre, avec ou sans accord.

Par Publié aujourd’hui à 03h35, mis à jour à 04h47

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Le nouveau premier ministre britannique, Boris Johnson, entre au 10 Downing Street, à Londres, le 24 juillet.
Le nouveau premier ministre britannique, Boris Johnson, entre au 10 Downing Street, à Londres, le 24 juillet. POOL / REUTERS

Le ton, combatif voire martial, était à la mesure de la situation, incertaine voire alarmante. Boris Johnson, après avoir été confirmé par la reine Elizabeth II dont il est le quatorzième premier ministre, a répété solennellement, devant le 10, Downing Street, sa principale promesse de campagne : « Nous sortirons de l’Union européenne [UE] le 31 octobre [la date butoir fixée par l’UE]. Il n’y a pas de “mais” ni de “si” qui tienne » (« no ifs, no buts »). » Une version à peine édulcorée de son leitmotiv : le Brexit « coûte que coûte ».

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Appelant au rebond patriotique, magnifiant le drapeau britannique, il a renvoyé dans leurs buts tous ceux qui dénoncent le flou, la dangerosité et l’irréalisme de ses engagements. « Les sceptiques, les rabat-joie, les moroses se trompent à nouveau. Les gens qui parient contre la Grande-Bretagne vont perdre leur chemise. J’ai parfaitement confiance : dans 99 jours, nous en serons venus à bout [du Brexit]. »

Devant le 10 Downing Street, le tout nouveau premier ministre a prononcé un discours dans lequel il a promis un Brexit dans les 99 jours.
Devant le 10 Downing Street, le tout nouveau premier ministre a prononcé un discours dans lequel il a promis un Brexit dans les 99 jours. TOLGA AKMEN / AFP

Au pied du mur

Trois ans après avoir déserté, juste après la victoire de la campagne pro-Brexit dont il avait été le général en chef, voilà Boris Johnson au pied du mur.

Cette fois, les ultras du divorce avec l’UE sont au pouvoir, comme le confirme la spectaculaire purge dont ont été victimes les ministres jugés trop tièdes. M. Johnson, qui n’a cessé de savonner la planche de Theresa May tout en dénonçant comme « défaitistes » ses collègues modérés, n’aura plus personne à qui faire porter le chapeau.

En début d’après-midi, la première ministre sortante avait été chaleureusement applaudie par les députés, après son dernier duel verbal avec le chef de l’opposition. Obséquieusement, ses pires adversaires au sein de son propre parti comme le très à droite Jacob Rees-Mogg ont rendu hommage sans vergogne à son sens du service.

Boris Johnson a été à peine moins hypocrite. Sans prononcer une seule fois le nom de Theresa May, il s’est posé en nouveau garant d’un retour de la confiance dans la démocratie, ébranlée par « trois ans d’indécision » sur le Brexit. « Après trois années de doute injustifié, a-t-il insisté, il est temps de changer de disque. » De façon explicite, il s’est adressé directement au peuple : « La responsabilité commence ici. Mon travail consiste à vous servir, vous le peuple. (…) Le peuple est notre patron. »

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