Boeing se démène pour éviter une interdiction de vol des 737 Max 8 aux Etats-Unis

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Après l’accident d’Ethiopian Airlines, qui a fait 157 mots, le modèle de l’avionneur américain a été banni, de la Chine à l’Union européenne. Mais Washington résiste.

Par Arnaud Leparmentier Publié aujourd’hui à 01h23

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Un Boeing 737 Max 8 s’apprête à atterir sur l’aéroport de Miami (Floride), le 12 mars.
Un Boeing 737 Max 8 s’apprête à atterir sur l’aéroport de Miami (Floride), le 12 mars. JOE RAEDLE / AFP

Trois jours après la catastrophe du Boeing 737 Max 8 d’Ethiopian Airlines, qui a fait 157 morts dimanche 10 mars, l’avionneur américain cherche le salut dans son propre pays.

Les Etats-Unis sont, avec le Canada, l’un des rares Etat à continuer d’autoriser les vols de cet avion, après les décisions d’interdiction prises par la Chine, l’Indonésie, l’Union européenne (UE) et tant d’autres. Motif de l’inquiétude mondiale : il s’agit de la seconde catastrophe d’un appareil de ce type, après qu’un appareil de la compagnie indonésienne Lion Air s’est écrasé en mer le 28 octobre 2018, tuant ses 189 passagers.

Lire aussi Crash en Ethiopie : l’espace aérien européen interdit aux Boeing 737 MAX

Dans la matinée de mardi 12 mars, révèle le New York Times, le PDG de Boeing, Dennis Muilenburg, a plaidé le cas du B 737 Max auprès de Donald Trump en expliquant qu’il ne fallait pas clouer au sol l’avion. « Je sais que cette tragédie est particulièrement éprouvante quelques mois seulement après la perte du vol 610 de Lion Air, avait déclaré la veille à ses salariés M. Muilenburg. Nous avons confiance dans la sécurité du 737 Max. »

La pression monte

Lundi, aux Etats-Unis, l’agence fédérale de l’aviation (FAA) avait décidé de ne pas bouger : « L’enquête vient de commencer et nous n’avons pas reçu de données qui permettent de tirer une quelconque conclusion ou de prendre une quelconque décision. » Mardi, elle a réitéré son propos : « Jusqu’à présent, notre examen ne montre aucun sujet d’ordre systémique et ne fournit aucune base pour immobiliser l’avion. » Et de lancer une pique aux administrations des autres pays : « Aucune autorité de l’aviation civile [étrangère] ne nous a apporté des données qui exigeraient d’agir. »

M. Muilenburg a contacté la Maison Blanche après avoir lu les tweets envoyés dans la matinée par Donald Trump à ses cinquante millions d’abonnés :

« Les avions deviennent beaucoup trop complexes à faire voler. On n’a plus besoin des pilotes, mais plutôt d’informaticiens qui ont fait le MIT [Massachusetts Institute of Technology]. (…) Je ne sais pas vous, mais moi, je ne veux pas être piloté par Albert Einstein. Je veux de grands professionnels de l’aviation qui soient autorisés à prendre le contrôle d’un avion facilement et rapidement ! »

La porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a certes par la suite estimé qu’il était trop tôt pour immobiliser les appareils, mais la pression monte.

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