BNP Paribas Fortis touchée, à son tour, par les restructurations

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La première banque de Belgique fermera, en trois ans, 40 % de ses agences. Ses effectifs, qui sont de 12 700 personnes, devraient être amputés de 2 800 salariés.

Par Jean-Pierre Stroobants et Véronique Chocron Publié aujourd’hui à 11h30, mis à jour à 11h30

Temps de Lecture 4 min.

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Max Jadot, le directeur général de BNP Paribas Fortis, lors de la présentation à la presse des résultats annuels de la banque, le 15 mars, à Bruxelles.
Max Jadot, le directeur général de BNP Paribas Fortis, lors de la présentation à la presse des résultats annuels de la banque, le 15 mars, à Bruxelles. LAURIE DIEFFEMBACQ / AFP

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Coup de tonnerre et coup de colère en Belgique : la première banque du pays, BNP Paribas Fortis a annoncé, vendredi 15 mars, qu’elle envisageait de fermer, en l’espace de trois ans, 40 % de ses agences, dont le nombre serait ramené à 411. La banque, qui possédait 1 000 bureaux il y a dix ans, sera alors à la tête du plus petit réseau du royaume.

Ses effectifs, qui sont de 12 700 personnes, devraient être amputés de 2 800 salariés. Des départs « naturels » ou encouragés par le versement de primes, et qui seraient en partie compensés par 600 embauches. Les employés âgés de plus de 58 ans conserveraient la moitié de leur salaire, s’ils démissionnent, même s’ils trouvent un autre travail.

Le directeur général de la banque, Max Jadot, évoque une « méthode douce », approuvée par les organisations syndicales et visant à adapter la banque aux nouvelles réalités du marché : une baisse de la fréquentation des agences (– 17 % en un an), un recours croissant aux applications numériques (+ 33 % par le biais des smartphones). La fréquentation des agences reste cependant privilégiée pour certaines opérations, comme l’octroi de crédits – dont 8 % seulement s’effectuent en ligne. Et les principaux concurrents de BNPP (Belfius, ING, KBC) prévoient des plans de réduction plus limités pour leurs implantations. Sept cents d’entre elles, au total, devraient toutefois fermer leurs portes cette année, ce qui représente un nombre record.

Si certains clients manifestent leur mauvaise humeur, les syndicats paraissent s’accommoder des conditions proposées aux salariés et les pouvoirs publics sont muets. Et pour cause : ils n’ont quasiment plus voix au chapitre.

Dégringolade

Le « monument » Fortis a été sauvé de la ruine en 2009 par l’Etat belge qui, dans un deuxième temps, a cédé 75 % de sa participation à BNP Paribas, en échange d’une participation de 10,3 % dans le capital de celle-ci. Quatre plus tard, il revendait le reste de ses parts (25 %) dans la banque belge, en échange de 3,25 milliards d’euros. Et en 2017, il revendait enfin un quart de ses 10,3 % dans BNP Paribas.

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