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Une nouvelle pancarte est apparue dans les manifestations contre les injustices raciales aux Etats-Unis : « Blouses blanches pour vies noires. » De l’hôpital universitaire de Stanford, l’un des plus réputés du pays, à ceux de Houston, Miami et Chicago, des milliers de membres du personnel soignant ont manifesté leur solidarité ces derniers jours avec la communauté afro-américaine dans plusieurs dizaines de villes américaines.
Le mouvement White Coats for Black Lives est né en 2015 à l’initiative d’étudiants en médecine scandalisés par l’apathie régnant dans leurs facultés après la mort de Michael Brown à Ferguson (Missouri) et d’Eric Garner, à New York. « Le racisme est un problème de santé publique », professe l’association, qui est désormais représentée dans 55 universités.
Dans la communauté noire, la mort de George Floyd, intervenant au milieu d’une pandémie qui l’affecte de manière disproportionnée, a ravivé le sentiment, tragiquement ancré dans l’histoire, d’injustice systémique face à la médecine. Au niveau national, alors qu’ils ne représentent que 12 % de la population, les Afro-Américains comptent pour 26 % des cas de Covid-19 et 23 % des morts, selon les centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Les causes sont bien connues : les comorbidités – diabète, obésité, maladies cardio-vasculaires – sont plus fréquentes parmi les Afro-Américains.
Disparités pas nouvelles
Mais les experts en santé publique mettent désormais aussi en cause la différence dans les traitements, selon la couleur de peau. « Ce biais inconscient qui est présent en chacun de nous », selon l’expression du docteur Venkata Gupta, qui manifestait le 2 juin devant la faculté de médecine de l’université du Missouri, à Columbia.
Début juin, les CDC ont rappelé aux professionnels de la santé la nécessité d’être attentifs à ne pas laisser leurs biais personnels influencer leur approche thérapeutique. Une étude préliminaire publiée par une firme de données de biotechnologies de Boston, Rubix Life Sciences, a établi que les Afro-Américains qui se rendaient à l’hôpital en février et mars avec de fortes fièvres avaient moins de chances d’être testés ou traités que les autres.
L’association de médecins afro-américains National Medical Association a demandé aux agences fédérales d’étudier le rôle que le facteur racial a pu jouer dans les disparités observées dans les taux de mortalité. A Memphis, dans le Tennessee, les trois sites de tests ouverts dans les quartiers à population majoritairement noire étaient sous-équipés, tandis qu’il n’y avait aucune pénurie ailleurs, a rapporté la radio NPR. Selon un sondage Axios-Ipsos réalisé fin mai, 70 % des Afro-Américains craignaient que la réponse à la crise sanitaire ne soit « biaisée en faveur d’un groupe racial ». Seuls un tiers des Blancs et 50 % des Hispaniques exprimaient le même sentiment.
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