bilan économique robuste pour Macky Sall, mais faible au niveau social

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Au pouvoir depuis 2012, le chef de l’Etat, qui brigue un second mandat, a concentré son action sur le décollage du pays avec son Plan Sénégal Emergent.

Par Matteo Maillard Publié aujourd’hui à 20h00

Temps de Lecture 6 min.

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Manifestation de partisans du président sénégalais Macky Sall pour un second mandat, à Saint-Louis, le 19 février 2019.
Manifestation de partisans du président sénégalais Macky Sall pour un second mandat, à Saint-Louis, le 19 février 2019. SEYLLOU / AFP

Là où se tenait sa maison familiale, un immense gouffre. « Ils l’ont rasée il y a quatre jours et déjà ils préparent les fondations de la passerelle qui surplombera la voie ferrée », explique Macodou Fall. Cet habitant de Thiaroye, dans la banlieue de Dakar au Sénégal, contemple avec tristesse les ouvriers marchant sur son lieu de naissance qui a vu des générations se succéder. « Ça fait mal mais je l’accepte. C’est bien pour le développement du pays », dit-il contrit. A la place de sa maison comme de centaines d’autres rasées sur 36 km à travers la capitale, il y aura dans quelques mois le premier train express régional (TER) d’Afrique de l’Ouest francophone. L’un des projets phare de l’ambitieux Plan Sénégal Emergent (PSE) de Macky Sall. Le président, candidat à sa réélection le 24 février, veut faire de son pays une locomotive économique de la sous-région.

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Depuis le début de son septennat, en 2012, la croissance du Sénégal est passée de 4,4 % à 6,8 % en 2018, selon la Banque mondiale, qui félicite un « cadre macroéconomique solide ». Enthousiaste, lui aussi, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit sa progression soutenue à 7,5 % en 2020 et jusqu’à 10 % en 2022. Cette croissance est stimulée par les généreux investissements dans le PSE dont plus de 50 % de la première phase (2014-2018) ont été alloués à de massifs projets d’infrastructures.

Exportateur d’énergie

Il suffit de suivre les rails du TER en cours de pose pour s’en convaincre. Du centre-ville de Dakar, il permettra de rejoindre Diamniadio en quarante-cinq minutes. Ce nouveau pôle urbain en construction étirera la capitale en métropole tentaculaire hors de sa péninsule. Un centre de conférence y accueille déjà des événements internationaux. Un stade multisport, une gare pour gros-porteurs et de nouvelles sphères ministérielles viennent d’y être inaugurées. A terme, ce sera une capitale aux portes de la capitale, composée de lieux de divertissements, d’écoles et de logements modernes pouvant accueillir 350 000 personnes.

Vingt kilomètres plus loin, le TER desservira l’Aéroport international Blaise-Diagne (AIBD) ouvert en décembre 2017 et sa nouvelle compagnie, Air Sénégal, lancée en mai 2018. Afin de donner corps à son ambition économique, Macky Sall achève son mandat libéral par une cascade d’inaugurations, dont un Musée des civilisations noires, une autoroute et une arène de lutte. Il n’hésite pas non plus à faire sien les projets de ses prédécesseurs comme l’AIBD ou le pont transnational de Farafenni, inauguré le 21 janvier en grande pompe et qui relie le Sénégal et la Gambie, désenclavant la Casamance, située au sud.

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