Bientôt 100 km/h au maximum sur les autoroutes des Pays-Bas

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Malgré de vives tensions politiques au sein de sa coalition, le gouvernement de Mark Rutte a donné son feu vert, mardi, à une réduction de la vitesse maximale.

Par Publié aujourd’hui à 11h12, mis à jour à 11h19

Temps de Lecture 2 min.

L’autoroute A74, inaugurée le 4 avril 2012 à Venlo, aux Pays-Bas.
L’autoroute A74, inaugurée le 4 avril 2012 à Venlo, aux Pays-Bas. MARCEL VAN HOORN / AFP

Il aura fallu de longues discussions pour y parvenir mais, malgré de vives tensions politiques et pas mal de polémiques, le gouvernement néerlandais a décidé, mardi 12 novembre, de fixer à 100 km/h au maximum la vitesse sur les autoroutes. La vitesse maximale actuelle – 130 km/h – ne sera plus autorisée que de 19 heures à 6 heures du matin.

La législation, censée entrer en vigueur dans quelques mois au plus tard, fera de la législation du royaume l’une des plus sévères en Europe : actuellement, seule Chypre applique une limitation générale à 100 km/h. L’Estonie fixe 90 km/h, mais 110 durant les mois d’été. Et la Finlande module les limitations entre 80 et 120 km/h. Dix pays, dont la France, appliquent la règle des 130 km/h.

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Hostilité au sein de la coalition

La coalition du libéral Mark Rutte, auteur d’un ambitieux « Plan climat » visant à réduire les émissions, débattait depuis des mois de mesures concrètes concernant le logement, l’élevage intensif de porcs et de bovins, des projets de grandes infrastructures contre la montée des eaux, la protection des ressources naturelles ou la conversion des autobus roulant au diesel à des énergies propres. L’ensemble devrait être présenté mercredi. C’est toutefois le projet de réduction de la vitesse qui a focalisé l’attention.

Outre la limitation sur l’ensemble du territoire (la mesure finalement adoptée mardi), une modulation selon la proximité des autoroutes avec des zones naturelles protégées avait été envisagée. Cette option n’a finalement pas été retenue. Le gouvernement devait également tenir compte de son projet de bâtir, à partir de 2020, 76 000 nouveaux logements à faible consommation d’énergie dans des zones qui risquaient d’être trop proches du réseau autoroutier.

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La fragile coalition de M. Rutte, composée de quatre partis, devait en outre tenir compte de ses divisions : le parti libéral du premier ministre ne cachait pas son hostilité quand d’autres composantes de sa majorité, comme les jeunes du parti centriste D66, prônaient une limitation générale à 80 km/h. Des provinces songent, quant à elles, à faire passer la vitesse maximale sur des routes secondaires de 80 à 60 km/h.

Mesure bénéfique

Du côté du parti du chef du gouvernement, hostile au début de la discussion, on paraît se résigner. « Ce n’est pas amusant, mais c’est bien », a fini par conclure Klaas Dijkhoff, chef du groupe des députés libéraux.

Reste à déterminer quelle sera la réaction des automobilistes à une mesure présentée, par ailleurs, comme bénéfique pour la sécurité routière : on estime qu’une vitesse ramenée à 100 km/h permettrait de réduire de 95 % le nombre d’accidents graves et d’éviter de nombreux décès. Les premières réactions glanées sur les sites d’information indiquent que les Néerlandais seraient plutôt favorables à la réforme.

Dans l’immédiat, ce n’est pas l’éventuelle colère des automobilistes, mais celle des agriculteurs, que le gouvernement doit affronter. Ces derniers ont promis de se mobiliser mercredi pour protester contre les projets gouvernementaux qui visent leur secteur.

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