Beto O’Rourke, nouvel espoir des démocrates pour la présidentielle américaine

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Ce quadragénaire démocrate a été battu de justesse en novembre dans un bastion républicain, après une campagne qui a fortement accru sa notoriété.

Par Gilles Paris Publié aujourd’hui à 12h48

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Beto O’Rourke, le 6 novembre 2018, après l’annonce des résultats des élections de mi-mandat américaines, à El Paso (Texas).
Beto O’Rourke, le 6 novembre 2018, après l’annonce des résultats des élections de mi-mandat américaines, à El Paso (Texas). Eric Gay / AP

Il n’est ni sénateur ni gouverneur et il n’a jamais été vice-président. Beto O’Rourke, qui a annoncé jeudi 14 mars sa candidature à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020, a beau être dépourvu désormais de tout mandat électif, contrairement à ses principaux rivaux, il fait pourtant figure de phénomène politique. Le Club of Growth, un groupe d’influence proche du Parti républicain lui a d’ailleurs dédié l’une de ces vidéos assassines propres aux campagnes électorales américaines avant même qu’il ne se déclare.

Et pour cause. Personne, à commencer par le Parti démocrate, ne croyait initialement en ses chances de faire basculer le siège de sénateur occupé par le républicain Ted Cruz dans le solide bastion conservateur du Texas. Le représentant d’El Paso a pourtant été capable de susciter un enthousiasme qui l’a propulsé à quelques points seulement du sortant. Une défaite plus qu’honorable, au terme d’une campagne intense, qui lui a valu une notoriété suffisante pour en faire un candidat potentiel à la présidentielle dans un parti en panne de chef de file incontesté. Il est l’un des derniers postulants attendus à s’engager, avant sans doute l’ancien vice-président Joe Biden, de trente ans son aîné.

Lors des élections de mi-mandat, Beto O’Rourke a aussi capté l’attention par sa personnalité singulière qui lui vaut d’échapper pour l’instant à la principale ligne de fracture démocrate. Celle qui sépare les représentants d’une aile gauche assumée, de Bernie Sanders à Elizabeth Warren, des modérés soucieux de rassurer un électorat plus centriste dans les Etats du Midwest et de la Rust Belt où se jouera probablement la présidentielle de 2020.

Influence hispanophone

La singularité de ce quadragénaire, né en 1972, commence avec son diminutif, tiré de son véritable prénom, Robert, qui traduit l’influence hispanophone au sein de laquelle il n’a cessé de baigner dans sa ville frontière natale. Sa famille classiquement anglo-saxonne (scot-irish american) y est enracinée depuis quatre générations. Cette complexité se poursuit avec un passage à New York, après l’adolescence, marqué par des études à Columbia et une longue introspection. En quête de destin, il enchaîne alors les petits boulots et des incursions sur la scène punk comme bassiste, dans le groupe Foss, créé au Texas, pendant ses années de lycée, et qui ne lui apportent pas le succès escompté.

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De retour à El Paso, Beto O’Rourke crée en 1999 une fructueuse société d’informatique puis se lance en politique, fort d’un patronyme reconnu. Il est élu au conseil municipal de la ville, puis déloge le représentant démocrate sortant de la circonscription et accède au Congrès en 2012. L’expérience se montre frustrante dans une Chambre alors dominée par le Parti républicain.

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