Bernie Sanders, ou la rançon du succès

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Le sénateur indépendant, qui a déclaré sa candidature pour la présidentielle de 2020, ne pourra plus compter sur l’effet de surprise dont il avait bénéficié en 2016.

Par Gilles Paris Publié aujourd’hui à 15h38

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Les « millionnaires et milliardaires » des Etats-Unis n’ont qu’à bien se tenir, leur contempteur du Vermont, le sénateur indépendant Bernie Sanders, a décidé de se lancer pour la seconde fois dans la bataille pour l’investiture démocrate, dans la perspective de la présidentielle de 2020. Cette annonce faite mardi 19 février à une station de radio de son Etat met un terme à une incertitude alimentée par les différences qui séparent la campagne de 2016 de celle dans laquelle cet élu de 77 ans vient de s’engager.

Lire aussi : Primaires américaines 2020 : qui sont les candidats qui partent à l’assaut de la Maison Blanche ?

Il y a quatre ans, Bernie Sanders avait en effet poussé la favorite Hillary Clinton dans ses retranchements, à la surprise générale, en défendant des propositions résolument à gauche : une sécurité sociale universelle, une hausse du salaire minimal et la gratuité des études supérieures. Il avait profité d’un très faible nombre de candidats (trois au début des primaires) pour fédérer sur son nom une partie des démocrates rebutés par la personnalité de l’ancienne secrétaire d’Etat.

Il avait pu rivaliser avec la machine de guerre électorale du clan politique le plus puissant des dernières décennies en mobilisant par le truchement des réseaux sociaux une armée de petits donateurs capables de maintenir à flot sa candidature. Sa campagne avait été bercée par un clip reconnu comme le plus efficace de ce cycle électoral, America, sur une chanson inoxydable de Paul Simon et d’Art Garfunkel.

Plus d’effet de surprise

Ces succès passés sont paradoxalement devenus autant de faiblesses pour le sénateur du Vermont, qui se revendique comme « démocrate socialiste » à la scandinave. Il ne peut compter cette année sur aucun effet de surprise, ni bénéficier d’une soif de débats qu’il serait le seul à pouvoir étancher.

La gauche états-unienne est désormais incarnée par la benjamine de la Chambre des représentants, Alexandria Ocasio-Cortez. La popularité de propositions jugées naguère iconoclastes a contribué à leur indéniable banalisation. Elle explique pourquoi le « couloir » de la gauche américaine, pour ces primaires, est déjà aussi encombré. A la fois par des figures historiques, comme la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren, qui n’avait pas osé se lancer face à Hillary Clinton en 2016 alors qu’elle était très attendue, mais aussi par des figures nouvelles, comme sa collègue de Californie Kamala Harris, ou encore par l’élue de l’Etat de New York Kirsten Gillibrand.

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