Bernie Sanders, 78 ans et plus que jamais en campagne

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Le sénateur indépendant, ancien rival d’Hillary Clinton en 2016, débute sa course à l’investiture démocrate pour la primaire américaine de 2020.

Par Publié aujourd’hui à 08h26

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Le sénateur Bernie Sanders à Warner, dans le New Hampshire, le 27 mai 2019.
Le sénateur Bernie Sanders à Warner, dans le New Hampshire, le 27 mai 2019. Hunter Woodall / AP

La brise gonfle les bannières étoilées disposées de part et d’autre de la rue principale. En ce lundi de Memorial Day, Warner, gros village du New Hampshire, rend hommage comme le reste du pays aux soldats tombés lors des guerres passées. Ce jour férié, qui coïncide souvent avec le début de l’été, n’a pourtant pas dissuadé le sénateur indépendant du Vermont, Bernie Sanders, venu en voisin, de battre la campagne, à huit mois du début des primaires de la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle de novembre 2020. Trois étapes sont prévues ce 27 mai, et trois autres le lendemain.

Lorsqu’il apparaît au bas des gradins gazonnés du petit théâtre de verdure de Warner, la petite foule déjà sur place s’époumone en criant son prénom. Le septuagénaire, doyen de la course démocrate, grimpe d’une traite la pente pourtant raide pour saluer les sympathisants et curieux qui patientent encore à l’extérieur de l’enceinte. Sur scène, Ben Cohen et Jerry Greenfield chauffent l’assistance. Les fondateurs de la marque de crèmes glacées qui portent leurs deux prénoms, servies ce lundi au public en guise de cadeau de bienvenue, comptent parmi les très rares chefs d’entreprise à soutenir l’indépendant qui stigmatise les 1 % les plus favorisés à chaque occasion.

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L’accueil chaleureux que reçoit Bernie Sanders souligne tout autant sa popularité que le défi qui l’attend. Après quatre décennies de mandats électifs plutôt confidentiels, de la mairie de Burlington au Sénat des Etats-Unis, l’élu du Vermont a écrit sa légende en rivalisant avec la favorite Hillary Clinton lors des primaires de 2016, parvenant à rassembler sur son nom près de 14 millions de voix après avoir mis sur pied un solide réseau de militants. Il avait d’ailleurs écrasé l’ancienne secrétaire d’Etat dans le New Hamsphire.

Des inconditionnels

Mais comment rééditer pareil exploit quatre ans plus tard, alors que les primaires démocrates ne se résumeront pas cette fois-ci à un duel dans lequel Hillary Clinton avait tout à perdre et lui tout à gagner ? Comment rassembler assez d’électeurs alors que vingt-deux autres démocrates se sont déjà déclarés, dont certains disputent à Bernie Sanders le titre de candidat le plus à gauche de la compétition ? Comment, enfin, se distinguer alors qu’une bonne partie des idées défendues hier en solitaire sont devenues consensuelles, comme la hausse du salaire minimum ou la création d’un système universel d’assurance-maladie ?

Le sénateur du Vermont a attiré ce lundi des inconditionnels : la jeune Eva Caplan, qui votera pour la première fois en 2020, comme Bob Irving, qui pourrait être son grand-père et qui a revêtu pour l’occasion un tee-shirt bleu ciel de la campagne de 2016. D’autres sont plus circonspects. C’est le cas de Barbara Jones, qui a déjà participé à des rencontres avec la sénatrice Elizabeth Warren, elle aussi classée à gauche, Kamala Harris, une autre élue du Sénat, ainsi qu’avec Beto O’Rourke, ancien élu du Texas à la Chambre des représentants. Cette septuagénaire est venue par curiosité sans masquer l’embarras que suscite chez elle l’âge de Bernie Sanders, qui aura 78 ans en septembre. « Il faut savoir passer la main, les jeunes ont l’énergie, et c’est de leur avenir dont il s’agit », renchérit sa voisine, Ilze Balodis, elle aussi septuagénaire.

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