Benyamin Nétanyahou, un premier ministre cerné par ses ex-alliés

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De nombreux anciens obligés du chef du gouvernement ont rejoint les rangs de ses adversaires.

Par Publié aujourd’hui à 11h19

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Le premier ministre Benyamin Nétanyahou avec Avigdor Lieberman, alors ministre de la défense, en mai 2016 à la Knesset.
Le premier ministre Benyamin Nétanyahou avec Avigdor Lieberman, alors ministre de la défense, en mai 2016 à la Knesset. Sebastian Scheiner / AP

La curée qui s’annonce contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, en cas de défaite aux élections législatives du 17 septembre, a ceci de singulier : dans le gros de la meute, il n’a que des amis. Des « ex » plus précisément. D’anciens alliés politiques, conseillers et collaborateurs de premier plan, tous passés un temps par le bureau du premier ministre ou par sa haute administration. Tous ont été remerciés sans ménagement ou ont claqué la porte. Rares sont ceux qui n’en conservent pas de la rancune.

Cette inconstance fascine. En quarante ans de vie politique, Benyamin Nétanyahou n’a cessé de faire le vide autour de lui. Dimanche 15 septembre, Ayelet Shaked, son alliée à la tête du regroupement de partis ultranationalistes Yamina, s’en étonnait encore. Cette ancienne directrice de cabinet du premier ministre déplore la « haine » que lui vouerait M. Nétanyahou, dont l’entourage l’a ouvertement soupçonnée durant l’été de s’apprêter à trahir leur alliance.

De son côté, Mme Shaked entend bien forcer M. Nétanyahou à tenir ses promesses. Il lui faut des aiguillons, dit-elle, bien campés sur sa droite, pour le contraindre à annexer des territoires palestiniens en Cisjordanie, ainsi qu’à refuser un compromis lorsque l’administration américaine annoncera son grand plan de paix pour le Proche-Orient, attendu dans les prochains jours.

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La coalition Bleu Blanc, qui rivalise dans les sondages avec le Likoud, présente quant à elle sur ses listes deux transfuges du parti de droite : un récent directeur de cabinet de M. Nétanyahou, Zvi Hauser, et un ex-directeur de la communication, Yoaz Hendel. Enfin, l’homme par qui Benyamin Nétanyahou peut tomber, Avigdor Lieberman, qui refuse de rejoindre un futur gouvernement de droite sous sa direction, est un ancien allié de trente ans. C’est lui qui a dirigé sa prise du Likoud, dès 1993.

Exercice solitaire du pouvoir

« “Bibi” pense être beaucoup plus intelligent que les gens autour de lui. Il est tout à fait seul au sommet, et ceux qui l’ont quitté aigris estiment qu’il ne se préoccupe que de lui-même. Mis à part sa famille et quelques amis de confiance, il n’a pas d’alliés, seulement des aides », analyse Eyel Arad, ancien stratège de la première campagne victorieuse de M. Nétanyahou aux législatives de 1996, qui l’a quitté après dix ans de compagnonnage.

M. Nétanyahou est un homme méfiant. Trois anciens membres de son premier cercle témoignent aujourd’hui en justice contre lui dans des affaires d’accusations de fraude, d’abus de confiance et de favoritisme à l’égard d’un opérateur de télécoms en échange d’une couverture médiatique plus favorable : Shlomo Filber, ancien avocat et confident, Ari Harow, ancien directeur de cabinet, et Nir Hefetz, ancien conseiller médiatique de la famille Nétanyahou. Tous attendent de retrouver M. Nétanyahou dans un tribunal si le procureur du pays, Avichaï Mandelblit, décide in fine de l’inculper avant la fin 2019. Le procureur est un autre « traître » pour l’entourage de M. Nétanyahou : il fut, en 2013, lui aussi, secrétaire de son cabinet.

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