Benyamin Nétanyahou joue la surenchère pour survivre

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L’équipe du premier ministre israélien multiplie les provocations à l’approche du scrutin de mardi.

Par Publié aujourd’hui à 11h04

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Benyamin Nétanyahou, le 13 septembre à Jérusalem.
Benyamin Nétanyahou, le 13 septembre à Jérusalem. AMMAR AWAD / REUTERS

La campagne fut brève, creuse et sanglante. Elle fut dévorée de bout en bout par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui aura tout tenté, tout renversé pour faire arriver son parti, le Likoud, en tête au soir des élections législatives du 17 septembre, et obtenir de former un gouvernement de droite, après son échec en avril.

L’accumulation des polémiques donne la mesure de sa combativité, de sa détresse aussi. C’est là que M. Nétanyahou, qui pourrait être inculpé pour des soupçons de corruption avant la fin 2019, est à son meilleur : dos au mur, distribuant les coups. Dimanche 15 septembre, il a tenu un conseil des ministres dans la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée, qu’il a promis d’annexer au lendemain des élections. Son gouvernement y a « légalisé » une colonie sauvage près de Jéricho, un gage de sincérité donné aux ultranationalistes.

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Après dix ans de mandats continus, M. Nétanyahou ne s’exprime quasi plus que sur les réseaux sociaux et les estrades de meetings. Mais, depuis le 11 septembre, il s’est lancé dans une série d’interviews. En duplex depuis son salon, samedi, il a ignoré les questions d’une journaliste de la télévision publique : tenterait-il de provoquer une troisième élection, s’il échouait encore ? Benyamin Nétanyahou entend faire barrage à un gouvernement « arabe » et « de gauche », tandis que son équipe de campagne multiplie les provocations. Le réseau social Facebook a bloqué jeudi un de ses « robots » (messagerie automatique) pour un message jugé haineux prévenant que les responsables politiques arabes israéliens « veulent nous anéantir ». Il a été attribué par le Likoud à un employé négligent.

Echanges houleux avec des hauts gradés

Sa stature internationale n’est pas d’un grand secours à M. Nétanyahou dans cette campagne. Une visite à Vladimir Poutine, à Moscou le 12 septembre, n’a donné lieu qu’à un communiqué vide, et Washington n’offre guère plus. Dimanche matin, le premier ministre a présenté, sans fausse pudeur, comme un soutien politique du président Donald Trump un vague « traité de défense mutuelle » entre Israël et les Etats-Unis, dont les deux hommes avaient discuté la veille.

Un tel projet, écarté par le passé, a suscité des critiques au sein de l’appareil sécuritaire. Les généraux craignent qu’il ne conditionne l’action militaire israélienne à un accord de son allié américain. Déjà, la promesse d’annexion du Jourdain avait donné lieu, selon le quotidien Maariv, à des échanges houleux avec des hauts gradés, choqués qu’elle soit avancée par un gouvernement en sursis, en concertation minimale avec l’armée.

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