Ben Crump, un avocat très politique

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L’avocat de la famille Floyd, Ben Crump, assiste à la cérémonie d’enterrement de George Floyd, à Minneapolis (Minnesota), le 4 juin.

Au fil des années, sa silhouette massive, son visage rond, sa large broche figurant l’aigle d’or de la justice, sont devenus familiers du public américain. L’air grave, Ben Crump se tient auprès des familles éplorées, quelques heures après la mort d’un proche tombé sous les balles de la police ; lors des funérailles des victimes, il défend avec des accents de pasteur baptiste une justice égale pour tous ; sur les écrans de télévision, il dénonce inlassablement le « racisme systémique » de la société américaine.

En une dizaine d’années, cet avocat afro-américain originaire de Caroline du Nord, s’est imposé comme le porte-voix des familles endeuillées par les violences policières.

Ces dernières semaines, des dossiers volumineux se sont empilés sur son bureau. A 51 ans, Ben Crump, soutenu en coulisse par une armada de juristes, est au cœur des affaires les plus tragiques du moment : la mort de George Floyd sous le genou d’un policier de Minneapolis (Minnesota) en mai, celui de Breonna Taylor, tuée à son domicile de Louisville (Kentucky) par des policiers en civil en mars, et le lynchage d’Ahmaud Arbery, un joggeur pris à partie par des Blancs de Georgie en février.

Des affaires au parcours judiciaire qui s’annonce long et sinueux, mais qui constituent pour ce militant des droits civiques des tribunes efficaces pour porter sa cause. « [Elles] montreront si on peut avoir une justice équitable dans ce pays. Il ne peut y avoir une justice pour les Blancs et une justice pour les Noirs », a-t-il martelé devant la presse et les élus ces derniers jours.

« Le tribunal de l’opinion publique »

Car tel est son combat. Dans le parcours de Ben Crump, les avancées politiques sont aussi importantes que les victoires juridiques. Lors des funérailles de George Floyd, citant Martin Luther King et Thurgood Marshall, son mentor, premier juge noir à la cour suprême des Etats-Unis, il a appelé ses concitoyens à « ne pas coopérer avec le démon, à protester contre l’injustice ». Un discours de dix minutes, entre sermon et plaidoyer, dûment applaudi.

Al Sharpton, pasteur évangélique, figure incontournable de la lutte pour les droits civiques, le qualifie volontiers de « ministre de la justice des Noirs Américains ». « Certains avocats se battent pour [obtenir] des poursuites judiciaires ; lui se bat pour les droits civiques », a-t-il rappelé lors d’une conférence de presse avec la famille Floyd, début juin.

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