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Vanessa Keryhuel, fondatrice de l’association Adikia, qui regroupe aujourd’hui 200 familles accusées de maltraitance criant leur innocence, a été relaxée ce lundi au terme d’une journée de débats intenses.
Accusée de maltraitance sur son fils, Vanessa Keryhuel, fondatrice de l’association Adikia, a été relaxée ce lundi soir. Elle comparaissait devant le tribunal correctionnel de Rennes sur fond de guerre d’experts à propos du syndrome du bébé secoué.
«J’ai besoin d’être entendue»
« Ce soir, je rentre à la maison ! » Juchée sur des talons hauts, Vanessa Keryhuel était arrivée lundi au tribunal correctionnel de Rennes bien déterminée à prouver son innocence. Cette préparatrice en pharmacie de 32 ans résidant à Maxent (35) comparaissait pour des violences volontaires sur mineur de 15 ans par ascendant. Elle était accusée d’avoir secoué violemment son fils Hylann alors qu’il était âgé de deux mois, ce qu’elle nie depuis février 2015. La gorge serrée, Vanessa s’est adressée à la cour : « Cela fait quatre ans et j’ai besoin d’être entendue. Je n’ai jamais commis de violences sur mon enfant. Hylann va très bien aujourd’hui. » Dans la salle, ses proches étaient présents pour la soutenir. Tout comme une douzaine de membres de l’association Adikia qu’elle a fondé il y a un an et demi pour alerter sur les risques d’erreurs judiciaires en la matière.open in 2
Parmi eux, Daniel, 44 ans, qui comparaîtra lui aussi d’ici quelques mois aux côtés de sa femme pour les mêmes raisons. « Sur ce sujet sensible, les expertises sont souvent catastrophiques car il n’y a pas assez de discussion scientifique », explique-t-il. Il a justement été beaucoup question de l’éventuelle existence de failles concernant le diagnostic du syndrome du bébé secoué hier durant l’audience.
Le grand flou
« Comment, à partir des mêmes éléments, peut-on aboutir à des conclusions aussi différentes ? », s’interroge Bernard Echenne, ancien chef de service de neuropédiatrie au CHU de Montpellier, cité comme témoin pour la défense.
Le président du tribunal, François Lavallière, ne s’est pas non plus privé de pointer les contradictions des rapports successifs. Dure-mère, espace sous-arachnoïdien, liquide céphalorachidien… L’audience s’est transformée en cours improvisé de neurologie et de lecture d’imagerie dans l’espoir d’y voir plus clair dans ce dossier particulièrement complexe et passionné. Pourtant, à l’issue des débats, une seule certitude : rien ne semblait certain.
Le procureur de la République pour qui « des questions subsistent », a fait une proposition inhabituelle à la cour : reconnaître la culpabilité de Vanessa Keryhuel tout en la dispensant de peine. De son côté, l’avocat de la défense Me Grégoire Etrillard, a exhorté « à mettre fin à ce cauchemar. Quand on ne sait pas, on relaxe. C’est dramatique, ce qui se passe avec les dossiers de bébés secoués. Le problème est aujourd’hui national, et même international. »
Il a été entendu.
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