Ayman Odeh, espoir des Arabes israéliens face à Benyamin Nétanyahou

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Ayman Odeh, à la tête de la liste réunissant les partis arabes d’Israël, le 3 mars 2020 à Haïfa.
Ayman Odeh, à la tête de la liste réunissant les partis arabes d’Israël, le 3 mars 2020 à Haïfa. AHMAD GHARABLI / AFP

Garde haute, Ayman Odeh se fait prudent. Ce jeune député de la minorité arabe d’Israël, 45 ans, au verbe d’ordinaire batailleur, pèse ses mots. « Nous marchons sur une corde raide », s’excuse-t-il, en mimant un funambule en équilibre, depuis le fond de sa chaise en plastique, dans un restaurant près de Kfar Qasim (centre). A la tête d’une liste qui unit les partis arabes du pays, M. Odeh a obtenu aux législatives du 2 mars un score historique. Ils sont 15 députés à entrer au Parlement (sur 120 sièges au total) : la troisième force politique du pays. Dans ce restaurant niché entre un hypermarché et une station-service, mardi 10 mars, M. Odeh s’entretenait avec un élu d’une faction islamiste, Mansour Abbas. Il s’agit de demeurer unis, à l’heure de franchir un nouveau cap.

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Pour la première fois, ces hommes, descendants de Palestiniens demeurés sur leurs terres après la création de l’Etat d’Israël, en 1948, sortent de l’isolement où les relègue l’ensemble des partis israéliens, de droite comme de gauche. Leur communauté représente 20 % de la population. M. Odeh incarne sa part embourgeoisée, pragmatique : celle qui à l’image de son épouse, médecin, fait tourner les hôpitaux du pays. Leur voix compte. Ils peuvent contribuer à mettre un terme au mandat du premier ministre, Benyamin Nétanyahou.

Mercredi, leurs représentants ont commencé à négocier avec la formation Bleu Blanc du général Benny Gantz (centre droit, 33 sièges). Jeudi soir, M. Gantz a été jusqu’à affirmer que le gouvernement à venir devrait inclure « toutes les parties » de la Knesset, c’est-à-dire la liste arabe.

Constance rare

Le général compte sur leur soutien au Parlement, sans lequel il n’a pas de majorité. Peut-il réellement leur proposer un ministère ? Les députés arabes seraient bien en peine de l’accepter. « C’est simple : nous négocions pour nous débarrasser de M. Nétanyahou et de son alliance d’extrême droite et de colons », affirmait mardi M. Odeh.

Cette position de faiseurs de roi, précaire, incite la droite à combattre les députés arabes avec une violence inouïe. Jeudi soir, le premier ministre a rappelé à M. Gantz qu’il « n’y a pas de place pour les soutiens du terrorisme » dans le gouvernement d’union qu’il lui propose. Sous la direction de M. Nétanyahou, ce gouvernement aurait pour tâche de lutter dans l’extrême urgence contre l’épidémie due au coronavirus. Son offre est difficile à refuser : elle résonne dans l’opinion.

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