«Ayez à coeur d’accueillir les migrants comme vos ancêtres», dit le pape François

Le Pape François a pris la parole devant les autorités gouvernementales, les corps diplomatiques et des membres de la société civile réunis au Château du Réduit. Une intervention faite, ce lundi 9 septembre, en début de soirée, devant le président de la République par intérim, Barlen Vyapoory et le Premier ministre, Pravind Jugnauth.

Le souverain pontife a remercié le peuple mauricien pour l’accueil chaleureux reçu durant sa courte visite. Il a rappelé brièvement l’histoire du pays fait de forme multiple «sur le plan culturel, ethnique et religieux» mais qui vit harmonieusement dans un vivre-ensemble qualifié selon lui «d’oasis de paix». La diversité mauricienne est belle pour le Saint-Père.

Mais avec de telles racines pour «construire une fraternité soucieuse du bien commun» entre toutes les composantes de Maurice, le pape a invité «ceux engagés dans la politique» à lutter «contre les discriminations».

Selon le chef des 1,3 milliard de catholiques dans le monde, une certaine partie de la jeunesse est restée en marge de la croissance économique qu’a connue l’île Maurice. Le pape a ainsi souhaité «qu’elle puisse profiter à tous». «Favoriser une meilleure répartition des revenus, la création d’emplois et la promotion intégrale des plus pauvres», a insisté le souverain pontife dans son discours.

Sa Sainteté le Pape François a eu une pensée appuyée pour les migrants qui travaillent à Maurice et qui «doivent être reconnus dans leur dignité et dans leurs droits». «C’est pourquoi je vous encourage, dans la fidélité à vos racines, à relever le défi de l’accueil et de la protection des migrants qui aujourd’hui viennent ici pour trouver un travail et, pour beaucoup d’entre eux, de meilleures conditions de vie pour leurs familles. Ayez à coeur de les accueillir comme vos ancêtres», a martelé Jorge Bergoglio.

Le Saint-Père a également appelé à «ne pas succomber à la tentation d’un modèle économique idolâtre qui ressent le besoin de sacrifier des vies humaines sur l’autel de la spéculation et de la simple rentabilité (…) au détriment de la protection des plus pauvres» et à «combattre toutes les formes de corruption».