avec une majorité absolue, le candidat de droite Mitsotakis réussit son pari

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Le chef du parti conservateur Nouvelle Démocratie pourra gouverner les mains libres. Malgré son échec, Syriza, la formation de gauche radicale du premier ministre sortant Alexis Tsipras, s’impose comme la grande force d’opposition.

Par et Publié aujourd’hui à 06h34, mis à jour à 06h49

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Kyriakos Mitsotakis après l’annonce de sa victoire aux législatives, à Athènes, le 7 juillet.
Kyriakos Mitsotakis après l’annonce de sa victoire aux législatives, à Athènes, le 7 juillet. ALKIS KONSTANTINIDIS / REUTERS

« Demain, le ciel sera plus clair, le soleil plus rayonnant », lance, enthousiaste, Kyriakos Mitsotakis, le leader conservateur arrivé largement en tête des élections législatives en Grèce face au premier ministre sortant Alexis Tsipras, dimanche 7 juillet. Cette victoire sans appel (avec près de 40 % des voix) marque le retour au pouvoir de la Nouvelle Démocratie (ND), qui, avec le Pasok (centre gauche), avait dominé la vie politique grecque jusqu’à l’élection de Tsipras et de son parti de gauche radicale, Syriza, en 2015.

Dimanche soir, le candidat conservateur, qui arborait une chemise blanche aux manches retroussées pendant la campagne, a mis un costume bleu et une cravate – marquant sa différence avec M. Tsipras qui a toujours refusé d’en porter une. Acclamé par la foule, Kyriakos Mitsotakis a réussi son pari en décrochant la majorité absolue à la Vouli, le Parlement grec. Avec près de 40 % des suffrages, la Nouvelle Démocratie obtient 158 députés sur 300. M. Mitsotakis peut donc se passer d’une alliance avec les centristes de Kinal (l’ancien Pasok) et faire passer ses réformes plus rapidement.

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« Cependant, Kyriakos Mitsotakis a tout intérêt à ne pas mener une politique trop à droite, estime Manos Papazoglou, professeur de sciences politiques à l’université du Péloponnèse. De nombreux Grecs ont voté pour lui dans le but de punir Alexis Tsipras, mais ils restent des électeurs du centre. »

Subtil jeu d’équilibriste

Kyriakos Mitsotakis devra aussi compter avec l’aile droite et nationaliste de son parti, revigorée par les manifestations monstres contre l’accord avec la Macédoine du Nord signé par M. Tsipras à l’été 2018. « Dans les rangs de la Nouvelle Démocratie, certaines personnalités très réactionnaires occupent des postes importants, comme le vice-président du parti, Adonis Giorgiadis, qui est issu d’un petit parti d’extrême droite (LAOS), souligne le politologue Seraphim Seferiades. Kyriakos Mitsotakis ne pourra pas ne pas leur donner une place dans le prochain gouvernement. »

M. Mitsotakis devra donc jouer un subtil jeu d’équilibriste pour maintenir l’unité de son parti entre durs et modérés, libéraux et nationalistes. Adonis Giorgiadis est ainsi pressenti pour prendre en charge un nouveau ministère dédié aux investissements.

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