Avec le succès de son rover martien, la Chine poursuit sa longue marche spatiale

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Diffusion par les médias d’État chinois d’une video montrant l’atterrissage tel qu’il se serait passé  du rover Zhurong sur Mars. Grand écran video dans un centre commercial de Pékin, samedi 15 mai 2021.

Pour le centième anniversaire de la naissance du Parti communiste chinois en 1921, Pékin s’est offert un beau cadeau : son premier atterrissage sur Mars. Juché sur une petite plate-forme, son rover Zhurong (nom d’une divinité du feu dans la mythologie chinoise) s’est posé sur la Planète rouge samedi 15 mai à 1 h 18 (heure de Paris). Le président Xi Jinping a aussitôt adressé un mot de félicitations à l’équipe responsable de la mission, saluant non sans grandiloquence cette réussite cruciale pour le programme chinois d’exploration du Système solaire, qui laisse « l’empreinte des Chinois sur Mars pour la première fois… La patrie et le peuple se souviendront toujours de vos exploits exceptionnels ! »

Après avoir passé trois mois autour de Mars en compagnie de l’orbiteur de la mission Tianwen-1 – le temps d’analyser le terrain et de sélectionner un site adéquat –, le couple atterrisseur-rover a donc réussi à surmonter toutes les difficultés qu’implique une entrée dans l’atmosphère martienne, un parcours du combattant surnommé « les sept minutes de terreur » par la NASA. Etant donné que Mars se trouve actuellement à 320 millions de kilomètres de la Terre et qu’une commande, même en voyageant à la vitesse de la lumière, met près de dix-huit minutes à parcourir cette distance, toute la manœuvre doit s’effectuer de manière automatique. Une seule défaillance et c’est le crash assuré, ainsi que l’a amèrement expérimenté l’Agence spatiale européenne en 2016, avec l’échec de son démonstrateur Schiaparelli.

Jusqu’à ce jour, les Etats-Unis étaient la seule nation ayant réussi à poser sur Mars des astromobiles : Sojourner en 1997, Spirit et Opportunity en 2004, Curiosity en 2012 et Perseverance en février 2021. Zhurong brise donc ce « monopole », en attendant que le rover européen Rosalind-Franklin de la mission ExoMars tente sa chance en 2023. La NASA s’est d’ailleurs montrée bonne joueuse par la voix de son responsable des missions scientifiques, Thomas Zurbuchen, qui a félicité sur Twitter l’agence spatiale chinoise pour son premier succès martien. « Avec la communauté scientifique mondiale, je me réjouis des importantes contributions que cette mission apportera à la compréhension de la Planète rouge par l’humanité », a-t-il ajouté.

L’engin doit travailler pendant trois mois

Zhurong est directement inspiré des deux rovers chinois Yutu-1 et 2 – aussi connus sous le nom de « Lapins de jade » – qui se sont posés sur la Lune, pour le premier en 2013 et pour le second en 2019 sur la face cachée de notre satellite. Si on le compare à Perseverance, lourd véhicule de plus d’une tonne, c’est un poids plume de 240 kilogrammes. Il emporte toutefois six instruments scientifiques dont un analogue à la ChemCam qui équipe Curiosity et à la SuperCam que l’on retrouve sur Perseverance. Ces deux instruments, de conception française, tirent au laser sur une roche, la vaporisent et analysent à distance le gaz ainsi créé, afin de connaître la composition de ladite roche.

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