Avec le réchauffement, des ouragans plus lents et plus destructeurs

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Houston, au Texas, le 31 août 2017, après le passage de l’ouragan Harvey.
Houston, au Texas, le 31 août 2017, après le passage de l’ouragan Harvey. SCOTT OLSON / AFP

Près de 90 morts, 125 milliards de dommages, 200 000 maisons détruites. C’est le lourd bilan de l’ouragan Harvey, qui, en août 2017, a dévasté le Texas et la Louisiane. L’une des raisons pour lesquelles il a été si destructeur est qu’il s’est déplacé de manière inhabituellement lente et est resté sur la même zone pendant des jours, prolongeant les souffrances de la région. Avec le changement climatique, ce scénario pourrait devenir beaucoup plus fréquent, selon une étude publiée dans la revue Science Advances mercredi 22 avril.

Une équipe internationale de chercheurs de l’université de Princeton, dans le New-Jersey (Etats-Unis), et de l’Institut de recherche météorologique de Tsukuba, au Japon, a cherché à en savoir plus sur le lien entre le changement climatique et ces ouragans « lents ». Ils ont ainsi sélectionné un modèle prévisionnel basé sur une augmentation de la température moyenne de 4 oC – un niveau de réchauffement qui, selon les experts, pourrait être atteint avant la fin du siècle si aucune mesure n’est prise pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.

Au total 90 simulations ont été effectuées sur ce modèle, variant les conditions atmosphériques et océaniques. « Nos simulations suggèrent que le réchauffement anthropique pourrait entraîner un ralentissement significatif du mouvement des ouragans, en particulier dans certaines régions très peuplées des latitudes moyennes, comme le Japon ou la Côte est des Etats-Unis », explique Gan Zhang, chercheur en sciences atmosphériques et océaniques de l’université de Princeton et premier auteur de l’étude. Selon les résultats trouvés, le déplacement des ouragans pourrait se réduire d’environ 10 % à 20 % d’ici à la fin du siècle.

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De plus en plus de dégâts dans les décennies à venir

Pourquoi les tempêtes ralentiraient-elles ? « Le déplacement des cyclones est lié à la circulation atmosphérique et le changement climatique diminue cette circulation, explique Matthieu Lengaigne, chercheur au Laboratoire d’océanographie et du climat du CNRS. Pour faire simple, on observe deux phénomènes. Dans les tropiques, la température augmente, ce qui a pour effet de stabiliser l’atmosphère. » Par conséquent les courants seraient moins nombreux et moins puissants. « Deuxième chose, on sait que l’Arctique se réchauffe beaucoup plus vite que le reste du globe. Donc le gradient de température entre cette région et les tropiques diminue, ce qui induit une diminution des courants de l’atmosphère. »

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