Avec Jesse Klaver, les Verts néerlandais prônent une « société empathique »

0
154

[ad_1]

Le jeune dirigeant de GroenLinks a pris le dessus sur les sociaux-démocrates et pousse le gouvernement Rutte à verdir ses choix.

Par Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 11h27, mis à jour à 11h39

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

L’écologie, enjeu de campagne (4/4). Rencontrer Jesse Klaver, l’étoile montante de la politique néerlandaise, leader du parti écologiste Gauche Verte (GroenLinks, GL) ? Excellente idée, et d’ailleurs son entourage « fera tout » pour que l’entrevue se réalise. Sauf que l’intéressé a décidé, malgré la campagne des européennes, d’en rester à son congé paternité, son épouse venant d’accoucher d’un troisième garçon.

Il est ainsi ce jeune homme – il vient de fêter ses 33 ans – : toujours un peu à contre-courant. Pas du genre, comme beaucoup de ses collègues, à accepter une émission ou une interview sans même savoir de quoi l’on va y parler. Et s’il se revendique clairement de la gauche écolo, ses modèles sont plutôt Justin Trudeau, Barack Obama et John F. Kennedy. Un de ses partisans se souvient aussi de la sensation qu’il avait créée lors de l’une de ses premières apparitions à un congrès du parti : montant à la tribune en costume-cravate, ce qui était totalement inhabituel pour les adhérents, il jetait le trouble et suscitait des interrogations.

N’était-il pas un jeune loup néolibéral dans la bergerie d’un parti né sur les ruines de petites formations communistes, pacifistes et chrétiennes ? Non, allaient convenir des militants rapidement rassurés : « Jesse », né d’une mère indonésienne et d’un père marocain dans un milieu très populaire de Roosendaal était bien de la famille, adversaire du libéralisme à tous crins et partisan d’une « société empathique » (c’est le titre de l’un de ses livres).

Météorite dans le ciel des élections

De toute manière, beaucoup de choses pouvaient lui être pardonnées dès l’instant où il allait incarner le renouveau d’un parti adepte du yo-yo électoral et des crises existentielles. Arrivé à la tête de GroenLinks en 2015 à l’issue d’une longue phase d’introspection conduite par son mentor, Bram van Ojik, il prenait en main une formation moribonde, réduite à 4 sièges sur les 150 de la Chambre des députés. Deux ans plus tard, il assurait 14 élus à sa formation et s’incarnait en leader de l’opposition de gauche face au premier ministre libéral Mark Rutte et au dirigeant d’extrême droite Geert Wilders. Au passage, il terrassait la gauche sociale-démocrate, contrainte de digérer sa pire performance de l’histoire. Et sa formation allait aussi devenir la plus populaire à Amsterdam et Utrecht.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le Néerlandais Mark Rutte en quête d’influence dans une Europe orpheline des Britanniques

Aujourd’hui, GroenLinks rêve d’imiter ses homologues des pays voisins. De profiter de l’intense mobilisation des jeunes en faveur du climat et, qui sait, d’arriver en tête au soir du 26 mai. Les défilés n’ont toutefois pas eu l’ampleur de ceux qui ont eu lieu en Allemagne, en Belgique ou en Suède. « La manifestation, ce n’est pas trop dans nos traditions », sourit Dirk van den Bosch, employé du groupe des Verts au Parlement européen. Et, par ailleurs, le duel entre les formations de MM. Klaver et Rutte implique désormais un troisième acteur : Thierry Baudet, dont le Forum pour la démocratie, populiste de droite, est apparu comme une météorite dans le ciel des élections provinciales et sénatoriales, en mars dernier.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: