Aux primaires démocrates, l’angoisse des électeurs : « On se passionne pour des gens formidables, et après ce sont des imbéciles qui sont élus »

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Des partisans de Bernie Sanders lors d’une visite de campagne du candidat, à Richmond en Californie, le 17 février.
Des partisans de Bernie Sanders lors d’une visite de campagne du candidat, à Richmond en Californie, le 17 février. JUSTIN SULLIVAN / AFP

LETTRE DE SAN FRANCISCO

Oubliez l’Iowa, le caucus archaïque et ses décomptes en perdition. La Californie se veut le paradis de la tech. Cette année, les électeurs de la primaire dans le Golden State vont pouvoir suivre leur vote par correspondance à la trace, grâce à un code-barres, façon Colissimo. « Les consommateurs sont habitués à recevoir des notifications quand ils achètent en ligne, a expliqué le responsable du scrutin. Maintenant nous offrons le même service aux électeurs. »

Le tout est de savoir pour qui voter. A moins de deux semaines du Super Tuesday (« super-mardi ») du 3 mars, qui verra quatorze Etats se prononcer, dont la Californie, c’est la panique. Les électeurs n’arrivent pas à décider. Entre le cœur et les calculs, la raison balance. Et l’indécision peut durer jusqu’au jour du scrutin. Dans le New Hamsphire, le 11 février, 20 % des électeurs ont fait leur choix à la dernière minute, selon les sondages de sortie des urnes. Pour une fois, les Californiens ne font pas exception.

Jusqu’ici, la primaire californienne n’avait aucune importance. Elle se déroulait généralement tard dans la saison, en juin, loin de la foule du Super Tuesday. Comme si le géant de l’Ouest (40 millions d’habitants) avait la délicatesse de ne pas exploiter son poids. En 2016, la Californie a donné à Hillary Clinton 4,2 millions de voix d’avance sur Donald Trump. Depuis la claque de l’élection du magnat de l’immobilier, elle veut avoir voix au chapitre. La primaire a donc été avancée. Le 3 mars, 415 délégués seront désignés en Californie, soit six fois plus que dans l’Iowa, le Nevada et la Caroline du Sud réunis. Et près de 20 % du total requis (1 990 délégués) pour remporter l’investiture.

Lire aussi Caucus, délégués, Super Tuesday… : tout comprendre aux primaires américaines

Les premiers bulletins de vote sont arrivés à San Francisco le 3 février, très exactement le jour du fiasco de l’Iowa. Depuis, le stress a encore augmenté. Plus possible de tergiverser : il faut décider. On se téléphone, on fait circuler le questionnaire du Washington Post qui vous dit en vingt questions avec quel candidat vous êtes en phase. Comme si c’était l’un des tests psycho des magazines d’été : vous êtes plutôt Elizabeth Warren ou Joe Biden ? Arianna, une jeune universitaire de San José, a fait le test. Elle est tombée sur Bernie Sanders, ce qui ne l’a pas étonnée. Mais le soir du débat du New Hampshire, elle a vu Pete Buttigieg et ce qu’elle a entendu lui a « bien plu » : « Quand il parle on sent qu’il a du respect pour les gens, et du coup on en a pour lui»

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