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L’arrivée de la démocratie dans l’archipel, en 2008, a laissé le champ libre à l’expression rigoriste de l’islam. De nombreux Maldiviens qui avaient étudié en Arabie saoudite sont de retour et diffusent leur vision puritaine.
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C’est un monument étrange, évoquant plutôt le système solaire qu’une vague meurtrière : dédié à la centaine de victimes du tsunami de 2004, le site près de l’embarcadère de Malé est généralement désert et ne suscite guère d’intérêt. La catastrophe a pourtant fortement marqué les esprits, ouvrant la voie à des fondamentalistes religieux prompts à évoquer « une punition divine ». Aux Maldives, bouddhistes jusqu’au XIIe siècle, puis converties à l’islam, les autorités réaffirment en toutes circonstances leur statut de « pays 100 % musulman » et le conservatisme religieux gagne du terrain. « Il y a une propagation organisée d’une version très radicale de l’islam, admet Mohammed Nasheed, le président du Parlement. C’est un défi pour nous. »
L’ex-dictateur Maumoon Abdul Gayoom, au pouvoir pendant trente ans (1978-2008), imposait un certain conservatisme, tout en réprimant les tenants d’un islamisme radical. L’arrivée de la démocratie, en 2008, a libéré la parole – y compris celle des religieux. De nombreux Maldiviens qui avaient étudié en Arabie saoudite sont revenus s’installer dans l’archipel et y diffusent leur vision rigoriste de l’islam. Malé, qui compte de nombreuses mosquées, s’apprête d’ailleurs à en ouvrir une nouvelle, construite sur le front de mer dans un espace jusque-là dévolu aux loisirs. L’imposante mosquée du roi Salman, financée par Riyad à hauteur de 24 millions de dollars (21 millions d’euros), pourra accueillir au moins 6 000 fidèles.
Le hidjab pour la plupart des femmes
Il n’est pas rare aujourd’hui de croiser des Maldiviennes en niqab (voile intégral masquant le visage), même si elles restent minoritaires. La plupart des femmes arborent un simple hidjab, d’autres se promènent cheveux au vent.
C’est autour de la question de l’alcool que s’opère la principale crispation : strictement interdit aux Maldiviens, il coule à flots dans les îles-hôtels réservées aux touristes étrangers. Près de Malé, seul l’hôtel de l’aéroport, qui accueille surtout le personnel navigant des compagnies aériennes étrangères, est autorisé à en servir. Sous la présidence de Mohammed Nasheed (2008-2012), une législation plus souple avait été envisagée, qui aurait permis à un hôtel de la capitale d’obtenir à son tour une licence. Mais, à la suite de manifestations massives organisées par les islamistes, le projet a été abandonné. Lors du renversement de M. Nasheed, en 2012, la police a affirmé avoir découvert des bouteilles d’alcool dans la résidence présidentielle. Au même moment, des inconnus forçaient l’entrée du Musée national pour y détruire des collections de statues de Bouddha.
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