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Les copains de l’école des sous-officiers, les compagnies du régiment, ceux de l’opération Sentinelle, ils arrivent en groupes rapides, on avait dit qu’il y aurait 600 places, on est venu bien plus nombreux, vous vous doutez bien que les chefs n’ont pu dire non. Des képis de toutes couleurs se serrent sous les arcades autour de la grande cour des Invalides. Ce lundi 2 décembre, assez froid pour vider les visages de leur sang et faire claquer les dents, c’est l’armée de terre qui fait bloc pour l’hommage national rendu aux treize soldats de la force « Barkhane » morts lors d’un combat au Mali le 25 novembre. « On en connaissait tous un parmi eux. » Pilotes d’hélicoptère ou soldats des troupes de montagne, « c’étaient des premiers de promo ». Ou simplement « des amis ».
La foule des anonymes reste dehors tandis que les premiers officiels gagnent leur place dans l’enceinte, l’ancien premier ministre Alain Juppé, le nouveau commissaire européen Thierry Breton, le député Jean-Luc Mélenchon qui a le premier critiqué l’intervention française au Sahel et se poste au devant, sur la ligne du carré parlementaire. Un des huissiers en cape noire a conduit Rachida Dati sur les pavés. La maire du VIIe arrondissement de Paris a serré la main de Marine Le Pen discrètement positionnée à l’arrière, puis s’est effacée.
Vague de gants blancs, roulement interminable
En costume civil, les anciens chefs d’états-majors des armées, Pierre de Villiers, Edouard Guillaud, Jean-Louis Georgelin s’avancent successivement en familiers des lieux. A droite des marches de la cathédrale Saint-Louis des Invalides d’où vont bientôt émerger lentement treize cercueils, la haute silhouette du patron des opérations de l’armée française, Grégoire de Saint-Quentin, domine le groupe des généraux.
C’est le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui a accompagné le président malien Ibrahim Boubakar Keita invité pour la cérémonie. Les soldats de son pays tombent aussi – 150 au cours des seuls deux derniers mois, sous les coups des groupes armés djihadistes. « Il n’y a aucune raison de mordre la main de ceux qui nous tendent les leurs aujourd’hui », a répondu le président Keita quand il a été critiqué, chez lui, pour ne pas avoir assisté à pareille cérémonie.
Rejoignant ce triste rituel républicain qu’il n’a pas aimé conduire durant les opérations meurtrières d’Afghanistan, le président Nicolas Sarkozy retrouve François Hollande. Puis Emmanuel Macron prend place devant le carré des familles. Tout peut commencer et finir à la fois.
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