Aux Etats-Unis, un avocat antiféministe soupçonné d’avoir tué le fils d’une juge fédérale

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Devant le domicile de Roy Den Hollander, le 20 juillet.

Un avocat antiféministe, retrouvé mort lundi 20 juillet, est soupçonné d’avoir abattu la veille le fils et blessé le mari d’une juge fédérale du New Jersey, Esther Salas, a déclaré, lundi, le bureau du procureur fédéral du New Jersey. Roy Den Hollander a été « identifié par le FBI » comme le principal suspect de l’attaque, a fait savoir le procureur dans un bref communiqué.

Selon la police fédérale, le drame s’est déroulé dimanche à North Brunswick, à une soixantaine de kilomètres au sud de New York, lorsqu’un homme, en uniforme de chauffeur de la société FedEx, s’est présenté au domicile de la juge. Le fils de la magistrate, Daniel Anderl, 20 ans, lui a ouvert la porte et a « reçu une balle en plein cœur », avait expliqué, dans la nuit, le maire de North Brunswick, Francis « Mac » Womack, un ami de la juge, cité par des médias américains.

L’époux de la juge Salas, Mark Anderl, lui-même avocat connu et ex-procureur, a été visé à son tour lorsqu’il est venu voir ce qui se passait. Il a été hospitalisé et se trouvait dans un état grave, selon une télévision locale. La juge elle-même, qui était à la cave, n’a pas été blessée.

« Avocat antiféministe » revendiqué

Le procureur n’a avancé lundi aucun mobile pour ce crime, soulignant que l’enquête était toujours en cours. Il n’a pas précisé comment Roy Den Hollander était mort. Selon plusieurs médias, il se serait tué à son domicile de l’Etat de New York, à une centaine de kilomètres du lieu du crime.

M. Den Hollander avait défrayé la chronique dans le passé : il avait notamment attaqué – sans succès – comme « pratique discriminatoire » les entrées gratuites dont bénéficient les femmes dans certaines discothèques. Il avait également attaqué l’université Columbia pour son cursus d’études féministes (Women studies), qu’il qualifiait de « bastion d’intolérance contre les hommes ».

Sur son site Internet, encore accessible lundi, il revendiquait en page d’accueil son surnom d’« avocat antiféministe » et appelait les hommes « à se battre pour leurs droits avant qu’ils n’en aient plus ». On ignorait si l’avocat avait eu affaire récemment à la juge Salas. Cette dernière avait notamment été chargée en 2015 d’une plainte au civil dénonçant une conscription militaire réservée aux hommes.

Première femme hispanique nommée juge fédérale dans le New Jersey

Tout récemment, la juge Salas avait aussi été assignée à une action en nom collectif liée à l’affaire Epstein. Un groupe d’investisseurs reprochent à la Deutsche Bank de ne pas avoir suffisamment surveillé des clients considérés comme à haut risque, dont le financier Jeffrey Epstein, accusé d’avoir exploité sexuellement des jeunes filles mineures et qui s’est suicidé l’an dernier en prison.

La juge de 51 ans avait aussi traité plusieurs affaires très médiatisées et avait notamment présidé en 2014 le procès pour fraude de Teresa Giudice, héroïne de l’émission de téléréalité Real Housewives of New Jersey, et son époux Joe.

Esther Salas est la première femme hispanique à avoir été nommée juge fédérale dans le New Jersey, en 2010, par l’ancien président Barack Obama. Le ministre américain de la justice William Barr a envoyé « ses profondes condoléances » à la juge et sa famille et précisé, dans un communiqué, lundi, avoir mobilisé « les pleines ressources du FBI » pour cette enquête.

Le Monde avec AFP

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