[ad_1]
Les salariés américains s’arrêtent de moins en moins pour raison de santé. Télétravail et smartphone leur permettent de rester en contact avec le bureau.
Article réservé aux abonnés
L’Américaine Kit Warchol ne prend pas ses jours de congé maladie à la légère. « La semaine dernière, j’ai été absente pendant vingt-quatre heures », reconnaît-elle. La jeune femme, âgée de 30 ans, se sentait vraiment mal. Mais lorsqu’elle souffre seulement d’un gros rhume, pas question de disparaître. Kit Warchol reste à la maison, tout en étant active. Le matin elle avale son Dayquil, une marque américaine d’antalgique.
Elle se sent l’esprit clair, et écrit pendant quelques heures. Quand les symptômes de la maladie reviennent, elle avertit ses collègues du département marketing de Skillcrush, une entreprise de formation en ligne à la programmation et au design. Elle va se mettre sous la couette. Puis Kit Warchol les recontacte, plus tard. L’entrepreneur en série Adam Toren, cofondateur de Youngentrepreneur.com, est encore plus radical. L’arrêt maladie ? Il ne connaît pas. La dernière fois qu’il en a profité, c’était en 2006.
Depuis, il dort bien, évite le café, mange sainement et ne s’arrête plus. Les Américains prennent de moins en moins d’arrêts maladie. Et l’exemple vient d’en haut. On se souvient ainsi d’Hillary Clinton, en 2016, lors de la commémoration du 11-Septembre à New York. A l’époque, la candidate à l’élection présidentielle, souffrant d’une pneumonie, avait refusé de suivre les conseils de son médecin. Elle ne voulait pas s’arrêter quelques jours… et s’était donc écroulée d’épuisement, pendant la cérémonie.
Malade ou pas, on reste connecté
Plus récemment, c’est Ruth Bader Ginsburg, la juge de la Cour suprême, qui a montré à ses concitoyens de quel métal elle était faite. La frêle magistrate est restée quelque temps chez elle, juste après son opération d’un cancer. Mais très vite, elle a participé aux délibérations de ses collègues par téléconférence. Le jour de congé maladie se fait rare.
« Depuis que nous avons généralisé le travail à distance, nous avons tendance à travailler vingt-quatre heures sur vingt-quatre, regrette Joan Wyly, la responsable des ressources humaines de 104 West Partners, une entreprise de relations publiques de Denver. Maintenant que l’on peut se connecter n’importe quand et n’importe où avec Google Drive, les employés continuent de travailler même lorsqu’ils sont malades. »
Au départ il y a ceux qui n’ont pas le choix. Les geeks contractuels et autres sous-traitants du high-tech ne sont pas payés tant que leur mission n’est pas terminée. Les serveuses et le petit personnel de la restauration perdent également leur rémunération lorsqu’ils sont absents. Concrètement, 45 % des Américains n’ont pas droit aux congés maladie payés, selon les statistiques du consultant Health Services Research. Ils ne risquent pas de se faire porter pâles.
[ad_2]
Source link
Have something to say? Leave a comment: