« Aux Etats-Unis, la chasse aux GAFA est devenue un sport national »

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L’hyperpuissance de Google, Apple, Facebook et Amazon indigne de plus en plus de citoyens. A dix-huit mois de l’élection présidentielle américaine, la classe politique prend pour cible les géants du Net pour en tirer un bénéfice, explique dans sa chronique, Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 11h39 Temps de Lecture 2 min.

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Un nombre croissant de citoyens s’indignent des atteintes à la vie privée, des détournements de profils à des fins politiques, de la dérive monopolistique ou des avantages fiscaux exorbitants de Google, Apple, Facebook, Amazon.
Un nombre croissant de citoyens s’indignent des atteintes à la vie privée, des détournements de profils à des fins politiques, de la dérive monopolistique ou des avantages fiscaux exorbitants de Google, Apple, Facebook, Amazon. LIONEL BONAVENTURE / AFP

Pertes & profits. Trop gros pour tomber… dans l’oubli. Le département américain de la justice (DOJ) et la Commission fédérale du commerce, chargés de faire respecter les règles de la concurrence, se rappellent au bon souvenir des géants du numérique, particulièrement Google et Facebook. Ils se sont même réparti les entreprises visées par des enquêtes sur diverses pratiques, notamment l’abus de position dominante, révèlent plusieurs médias anglo-saxons : au premier, Apple et Alphabet, maison mère de Google ; à la seconde, Facebook et Amazon.

Le Congrès s’y est également mis. Des députés de la Chambre des représentants ont annoncé, lundi 3 juin, un « examen de fond en comble des pouvoirs de marché détenus par les plates-formes », sans en citer aucune. La Cour suprême vient d’autoriser l’examen par la justice d’une plainte contre Apple, accusé d’imposer des prix excessifs en raison du monopole qu’il détient sur les applications pour iPhone. Sans oublier contentieux et amendes accumulés par les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) en Europe. Il n’en faut pas davantage pour que l’on fasse le rapprochement avec les poursuites contre IBM dans la décennie 1980 et contre Microsoft à la fin des années 1990.

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L’affaire va bien au-delà de la seule atteinte à la concurrence. A dix-huit mois de l’élection présidentielle américaine de novembre 2020, elle est politique. Et bien des observateurs du secteur voient dans ces tirs croisés une origine : la Maison Blanche. Ce qui ne manque pas de sel, quand on sait l’usage redoutable que Donald Trump a fait d’un réseau social comme Facebook lors de sa campagne victorieuse de 2016.

Atteintes à la vie privée

Il n’est pas seul à les prendre pour cible. La chasse aux GAFA, dont l’hyperpuissance repose sur l’exploitation d’une colossale masse de données, est devenue un sport national. Des ténors démocrates, qui leur doivent pourtant de substantiels subsides, réclament rien de moins que leur démantèlement, comme la sénatrice Elizabeth Warren et d’autres candidats à la primaire. Son influent collègue républicain, Ted Cruz, les accuse d’être « une sérieuse menace pour la démocratie ».

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La classe politique américaine sent que le vent tourne dans l’opinion. Qu’un nombre croissant de citoyens, après avoir cédé une part d’eux-mêmes en échange de services gratuits, s’indignent désormais des atteintes à la vie privée, des détournements de profils à des fins politiques, de la dérive monopolistique ou des avantages fiscaux exorbitants des géants d’Internet. Ces derniers sont aussi devenus des cibles dont on peut tirer un bénéfice politique.

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