Aux Etats-Unis, crise de confiance entre Trump et l’armée

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Des partisans de Joe Biden protestent contre les déclarations de Donald Trump sur l’armée, à Sterling (Virginie), le 5 septembre.

Donald Trump ne décolère pas. Après la publication par le rédacteur en chef du magazine de centre gauche The Atlantic, Jeffrey Goldberg, d’un article dans lequel des sources anonymes rapportaient des propos traduisant sa désinvolture, voire son mépris, pour les soldats tombés au combat, le président des Etats-Unis s’est lancé dans une virulente contre-attaque.

Il a successivement qualifié Jeffrey Goldberg d’« escroc », demandé la tête de la chroniqueuse défense de la chaîne conservatrice Fox News qui avait obtenu la confirmation de ces propos, comme d’autres médias, par des sources également anonymes. Dimanche matin, il a enfin invité ses fidèles à téléphoner et à écrire à l’actionnaire majoritaire du magazine, Laurene Jobs, pour lui faire part de leur mécontentement présumé.

La publication de l’article de The Atlantic a suivi celle d’un sondage annuel de la revue militaire Military Times faisant état d’une nette dégradation de l’image du président au sein de l’institution. Entré en campagne en dénigrant le passé de soldat du sénateur républicain John McCain, critiqué pour avoir été capturé au Vietnam, même si ses conditions de détention avaient été extrêmement dures, Donald Trump a multiplié les propos cavaliers vis-à-vis des militaires, qui rendent plausibles ceux qui lui sont prêtés par The Atlantic.

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En 2016, l’ancien homme d’affaires pouvait se prévaloir d’un large soutien au sein de l’armée américaine. Quatre ans plus tard, il est désormais devancé en termes d’intentions de vote par son adversaire démocrate, Joe Biden, qui a souvent mis en avant le parcours sous les drapeaux de son fils Beau, décédé en 2015 d’une tumeur au cerveau. Aucun des fils aînés du président n’a de passé militaire, à l’image de leur père, qui a échappé à la conscription pendant la guerre du Vietnam pour des « excroissances osseuses » au pied. Le président est vu négativement par près de 50 % des personnes interrogées par la revue parmi les militaires d’active, contre près de 38 % qui sont d’un avis opposé.

Opérations de communication

Les relations entre le président et les miliaires ont souffert de sa bienveillance à l’égard de la Russie de Vladimir Poutine, puis de l’abandon des supplétifs kurdes qui avaient mené le combat au sol contre l’organisation Etat islamique en Syrie. Donald Trump a par ailleurs passé outre la justice militaire dans le cas d’un soldat qui avait été accusé de crimes de guerre, provoquant la démission du secrétaire à la Navy, Richard Spencer.

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