aux Bahamas, dans les îles dévastées, les habitants incrédules face aux destructions

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Sur Grand Abaco et Grand Bahama, ceux qui sont restés tentent de nettoyer les décombres. Mais les moyens manquent.

Par Publié aujourd’hui à 06h00, mis à jour à 06h04

Temps de Lecture 10 min.

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Un cercueil délogé par l’ouragan dans le cimetière de McLean’s Town, sur l’île de Grand Bahama, le 13 septembre.
Un cercueil délogé par l’ouragan dans le cimetière de McLean’s Town, sur l’île de Grand Bahama, le 13 septembre. RAMON ESPINOSA / AP

Ni la pluie qui noie le pare-brise et la route, ni le vent qui chahute la voiture ne semblent pouvoir entamer sa détermination. Pied au plancher, Curtis Cooper fonce au beau milieu de la route qui traverse l’île bahamienne de Grand Abaco, pour préserver les pneus de sa voiture des clous, des tessons de bouteille, des plaques de tôle chiffonnées, des poteaux électriques et des câbles semés sur le bas-côté par l’ouragan Dorian, dont le bilan est désormais de 52 morts.

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Ce patron d’une entreprise générale de travaux, âgé de 58 ans, n’a qu’une hâte : recoller les morceaux de sa vie, suspendue depuis le passage dévastateur de la tempête de catégorie 5 sur son île et celle, voisine, de Grand Bahama, les 1er et 2 septembre. Et la trentaine de kilomètres à parcourir sous un violent orage pour rallier Treasure Cay, où il s’est établi en 1982, ne sont qu’une péripétie en comparaison du chaos qui règne alentour.

Dans son sillage, Curtis Cooper laisse le spectacle apocalyptique des rues de Marsh Harbour, capitale des îles Abaco détruite à 90 %. Il les a parcourues, incrédule, au ralenti, à la recherche d’un hypothétique point de ravitaillement en essence. Dans les rayons du supermarché ouvert à tous les vents et exhalant une odeur de pourriture, il a vu des gens se servir en conserves, bouteilles, cannettes et autres denrées de première nécessité non périssables.

« Toujours sous le choc »

Marsh Harbour, troisième ville de l’archipel, avec un peu plus de 15 000 habitants, semble avoir été désertée. Seuls l’aéroport – où les vols commerciaux ont repris –, la clinique et le bâtiment de l’administration fédérale dont la cour sert de centre opérationnel à l’unité d’évaluation et de coordination pour les catastrophes des Nations unies (Undac) sont alimentés en wi-fi et électricité depuis que la centrale électrique locale a été réduite à néant. Et si le sud de l’île, impacté dans une moindre mesure devrait en bénéficier à nouveau sous quelques jours, il en va tout autrement pour le nord de l’île et Treasure Cay.

Curtis Cooper redécouvre son village après une escapade de quatre jours chez ses enfants installés en Floride. « Juste après l’ouragan, un voisin qui travaille ici pour des résidents secondaires américains nous a embarqués avec lui dans l’avion privé qu’ils avaient envoyé le chercher », explique-t-il. Son épouse, « toujours sous le choc », est restée aux Etats-Unis. Il a retrouvé les placards et les tiroirs de sa maison sans toit ouverts, et au moins un ordinateur et deux télés lui ont été dérobés, une aberration dans un endroit où presque tout le monde s’appelle par son prénom.

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