Au Venezuela, pillages et protestations alors que la famine menace

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Un jeune Vénézuélien attend une distribution de nourriture effectuée par l’organisation  « Feeds Solidarity », à Caracas, le 9 avril.
Un jeune Vénézuélien attend une distribution de nourriture effectuée par l’organisation  « Feeds Solidarity », à Caracas, le 9 avril. Ariana Cubillos / AP

Ce vendredi 1er mai, le revenu minimum vénézuélien augmentera de plus de 70 %, pour atteindre 4,66 dollars au taux de change officiel. Annoncée par le gouvernement de Nicolas Maduro lundi 27 avril, la mesure ne semble pas de nature à calmer la colère des Vénézuéliens affamés qui, la semaine dernière, ont protesté et pillé des magasins dans plusieurs villes à l’intérieur du pays.

ONU en tête, les observateurs internationaux s’inquiètent des risques de famine que la lutte contre le Covid-19 fait planer sur un pays à bout de souffle, dès avant la pandémie. Le Comité international de secours a placé le Venezuela sur la liste des pays en « double urgence », aux côtés de la Syrie, du Yémen, du Sud Soudan et du Burkina Faso. La République Bolivarienne du Venezuela n’a pourtant pas connu de conflit armé, et la progression du virus y est encore lente, si l’on en croit les chiffres officiels, qui font état, mercredi 29 avril, de 329 cas diagnostiqués et de 10 morts. Mais l’économie du pays est détruite.

« Explosion sociale »

« Nous avons faim », disaient les pancartes des manifestants qui, à Araya, Los Teques, Cumana ou Cumanacoa, protestaient contre la vie chère, le manque d’essence, les coupures d’eau et les incessantes pannes d’électricité. Ces problèmes ne sont pas nouveaux dans un pays en récession depuis sept ans. Ils ont pris, avec le confinement, un tour dramatique.

Sur l’île paradisiaque et auparavant très touristique de Margarita, un hôtel inoccupé a été pillé. A Upata, dans le sud du département de Bolivar, l’intervention de la force publique s’est soldée, jeudi 23 avril, par la mort d’un manifestant de 29 ans, tué de deux balles dans la tête. « Mort de faim », précise une inscription sur le pavé, là où le jeune homme est tombé. Sept des vingt-trois Etats du pays ont été touchés par l’accès de contestation.

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« La faim est un combustible plus dangereux que l’essence », rappelle l’archevêque de Ciudad Bolivar, Mgr Ulises Gutiérrez, à l’Agence catholique d’information. En comparant le Venezuela à une « cocotte-minute », il exprime sa crainte d’une « explosion sociale sans précédent ».

La pénurie d’essence grève le transport d’aliments. Infiniment riche en hydrocarbures, le Venezuela est, depuis 2013, confronté à la baisse du prix du baril et une chute inédite de sa production, due à la mauvaise gestion de l’entreprise publique de pétrole PDVSA, à la corruption et au manque d’investissements. Les sanctions américaines compliquent encore sa situation. Le Venezuela ne produit plus que 700 000 barils par jours.

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