Au Venezuela, Nicolas Maduro tient toujours

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Le président a encore le soutien de l’armée, alors que l’opposition peine à fédérer les mécontents du chavisme.

Par Marie Delcas Publié aujourd’hui à 11h07

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Un homme brandit un portrait de Nicolas Maduro, lors d’une manifestation à Caracas, le 1er mai.
Un homme brandit un portrait de Nicolas Maduro, lors d’une manifestation à Caracas, le 1er mai. YURI CORTEZ / AFP

A la tête d’un pays dévasté par la crise économique, confronté à une offensive politique sans précédent, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, tient toujours. « Nous avons mal calculé sa capacité de résistance », admettent, hors micros, des diplomates en poste à Caracas. Une cinquantaine de gouvernements, dont celui de Donald Trump, ont reconnu le jeune leader d’opposition Juan Guaido comme président autoproclamé légitime du Venezuela.

Depuis l’âge de 16 ans, Antonio Olave est de toutes les manifestations contre le gouvernement. Il montre sur son épaule une entaille profonde, encore mal cicatrisée. « Mardi 30 avril, ce n’était pas des balles en caoutchouc que tirait la garde nationale », dit-il. Ce jour-là, « son » président, Juan Guaido, qui, depuis trois mois, défie le pouvoir en place, appelait les militaires à se soulever et ses concitoyens à réagir. La « phase finale de l’opération “Liberté” » échouait rapidement, faute de troupes et de peuple. « Le pouvoir tient parce que les gens ont peur de sortir manifester, la répression est très dure », explique Antonio. Samedi, les manifestants étaient moins de deux mille à répondre à l’appel de Juan Guaido.

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Le gouvernement a repris la main. Accusés d’avoir soutenu la tentative avortée de soulèvement militaire du 30 avril, quatorze députés d’opposition ont été privés de leur immunité parlementaire. Le vice-président de l’Assemblée nationale, Edgar Zambrano, 63 ans, a été arrêté le 8 mai pour « trahison à la patrie et conspiration ». Selon l’organisation privée Foro Penal, le nombre de prisonniers politiques s’élève désormais à 859. Mardi, M. Guaido a accusé le pouvoir de vouloir « fermer de fait l’Assemblée nationale », la seule institution contrôlée par l’opposition, dont les accès étaient bloqués par les forces de l’ordre.

Antonio poursuit : « La lutte est d’autant plus dure que nous sommes moins : beaucoup de camarades ont émigré. » Plus de 1,5 million de Vénézuéliens se sont exilés en dix-huit mois, fuyant le calvaire de la vie quotidienne dans un pays en proie à l’hyperinflation, aux pénuries de produits de base et de médicaments, aux pannes d’électricité et aux coupures d’eau.

« L’aide sociale est devenue abjectement clientéliste »

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