Au Venezuela, Maduro divise le camp Guaido

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Le chef de l’opposition vénézuélienne, Juan Guaido, bloqué par les forces de l’ordre alors qu’il tente d’accéder au Parlement, le 5 janvier à Caracas.
Le chef de l’opposition vénézuélienne, Juan Guaido, bloqué par les forces de l’ordre alors qu’il tente d’accéder au Parlement, le 5 janvier à Caracas. FEDERICO PARRA / AFP

Au Venezuela, la rentrée parlementaire était très attendue. Elle a tourné à l’épreuve de force entre le gouvernement de Nicolas Maduro et l’Assemblée nationale, tenue depuis 2015 par l’opposition. « Le gouvernement a voulu prendre le contrôle du Parlement et marginaliser Juan Guaido », résume Félix Seijas, directeur de l’institut Delphos, qui juge « prématuré » d’évaluer les résultats de la stratégie engagée par le pouvoir contre le chef de file de l’opposition.

Ce dimanche 5 janvier, les parlementaires devaient élire leur président pour 2020. Un enjeu de taille : c’est parce qu’il occupait ce poste que Juan Guaido s’est autoproclamé président par intérim du Venezuela le 23 janvier 2019, invoquant la vacance du pouvoir exécutif, ou plus exactement son « usurpation » par Nicolas Maduro. M. Guaido, qui briguait un deuxième mandat à la tête du Parlement pour « poursuivre le combat engagé » et venir à bout du pouvoir chaviste en place depuis vingt ans, se disait sûr d’être reconduit dans ses fonctions. Mais le dirigeant, qui a échoué à chasser Nicolas Maduro du pouvoir, se sait désormais contesté au sein même de son camp.

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En fin de matinée, les forces de l’ordre déployées depuis l’aube autour du palais législatif à Caracas freinent l’entrée des députés d’opposition, dont M. Guaido, et des journalistes. Dans l’hémicycle, le tohu-bohu s’installe, les micros ne marchent pas, la séance qui démarre tourne à la foire d’empoigne. Les députés présents sont pour la plupart favorables au gouvernement ou dissidents de l’opposition.

« Coup d’Etat parlementaire »

Dans la confusion, ils désignent Luis Eduardo Parra comme nouveau président. Le vote se fait à main levée, avec pour seul registre les quelques images fournies par les caméras officielles. Agé de 41 ans M. Parra est, lui aussi, issu des rangs de l’opposition. Mais, impliqué dans un récent scandale de corruption, il a été exclu de son parti (Primero Justicia, centre droit). Il se pose désormais en rival de M. Guaido, dont il conteste la légitimité.

Indignés de la manœuvre qui a conduit à l’élection de M. Parra, les députés d’opposition dénoncent un « coup d’Etat parlementaire », un « assaut contre le pouvoir législatif ». Rappelant que « l’Assemblée nationale est une institution et non un lieu physique », les parlementaires décident de tenir séance ailleurs. Réunis en fin d’après-midi dans les locaux du journal El Nacional, à Caracas, ils réélisent Juan Guaido au poste de président de l’Assemblée nationale et confirment son investiture comme « président de la République par intérim ». L’opposition affirme que cent députés – sur les 167 que compte le Parlement – ont participé au vote, physiquement ou à distance.

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