Au troisième trimestre, la croissance de la zone euro résiste, mais reste médiocre

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Le PIB de la zone euro a progressé de 0,2% au troisième trimestre, au même niveau que le trimestre précédent.

Par Publié aujourd’hui à 13h48

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Le président sortant de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, et Christine Lagarde, qui s’apprête à le remplacer à la tête de l’institution monétaire, à Francfort, le 28 octobre.
Le président sortant de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, et Christine Lagarde, qui s’apprête à le remplacer à la tête de l’institution monétaire, à Francfort, le 28 octobre. POOL New / REUTERS

Christine Lagarde aborde son mandat à la tête de la Banque centrale européenne (BCE), vendredi 1er novembre, dans une conjoncture économique médiocre, mais qui ne s’est pas effondrée. L’estimation préliminaire de la croissance de la zone euro au troisième trimestre, publiée jeudi 31 octobre, est de 0,2 %, au même niveau qu’au deuxième trimestre. Sur douze mois, d’octobre 2018 à septembre 2019, la croissance est désormais de 1,1 %.

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Preuve du pessimisme généralisé, cette faible progression du produit intérieur brut est légèrement meilleure que les prévisions des économistes, qui tablaient plutôt sur 0,1 %. Le marché du travail se maintient également, avec un taux de chômage de la zone euro de 7,5 %, en recul par rapport aux 8 % de septembre 2018. Cela reste le plus bas niveau depuis la crise financière de 2008.

La guerre commerciale déclenchée par Donald Trump a des répercussions directes sur l’économie de la zone euro, en particulier sur les pays qui exportent fortement vers la Chine

« Néanmoins, malgré ces chiffres légèrement meilleurs que prévu, les données confirment que l’économie de la zone euro est tirée vers le bas par la faiblesse du commerce mondial, les incertitudes à venir et un secteur industriel qui souffre », estime Nicola Nobile, économiste chez Oxford Economics.

La guerre commerciale déclenchée par Donald Trump a des répercussions directes sur l’économie de la zone euro, en particulier sur les pays qui exportent fortement vers la Chine, Allemagne et Italie en tête. Les chiffres de croissance de ces deux pays au troisième trimestre ne sont pas encore publiés, mais ils devraient tourner autour de zéro. L’Allemagne, qui a connu un recul de 0,1 % du PIB au deuxième trimestre, pourrait même entrer en récession (définie techniquement comme deux trimestres de contraction consécutifs).

Inflation obstinément faible

A l’inverse, la France et l’Espagne, moins dépendants du commerce mondial, font de la résistance, avec des croissances respectives de 0,3 % et 0,4 % au troisième trimestre. Rien d’exceptionnel toutefois, et pas assez pour enrayer le ralentissement de l’ensemble de la zone euro.

Le dernier indicateur du sentiment économique de la zone euro (essentiellement un sondage mené auprès des entreprises et des consommateurs) continue d’ailleurs son lent recul. Il est désormais de 100,8 points pour le mois d’octobre, en baisse de 0,9 point par rapport à septembre, et tout près de sa moyenne de long terme (qui est de 100 points). Presque tous les secteurs sont touchés, avec un glissement de la confiance dans l’industrie, les services et le commerce de détail.

Le tout s’opère alors que l’inflation demeure obstinément faible. En octobre, elle était de 0,7%, en recul par rapport à 0,8 % le mois précédent. C’est très loin de l’objectif officiel de la BCE, qui doit officiellement viser juste sous les 2 %.

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Consciente de cette trajectoire inquiétante, l’institution de Francfort a annoncé, dès le mois de septembre, une série de mesures de soutien à l’économie. Le taux de dépôt a été baissé à – 0,5% et un programme de rachat de titres financiers a été relancé. Une façon pour l’Italien Mario Draghi, qui quitte son poste à la tête de la BCE, de dégager le terrain pour Christine Lagarde. « Mais ces actions vont prendre du temps à agir, et nous prévoyons une croissance de 1 % en 2019 », prédit Alastair Neame, économiste au Centre for Economics and Business Research. Ce serait la pire année depuis 2013, quand la monnaie unique se débattait dans une crise historique.

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