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Les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et l’Egypte appuient les manœuvres des généraux du Conseil militaire de transition, soupçonnés d’échafauder une restauration de l’ordre ancien.
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Il est arrivé à Khartoum, vendredi 7 juin, pour tenter d’y enrayer la mécanique qui mène le Soudan vers la catastrophe. En l’honneur d’Abiy Ahmed, le premier ministre éthiopien mandaté par l’Union africaine pour tenter une médiation entre les généraux du Conseil militaire de transition (TMC) et les civils représentant les Forces pour la liberté et le changement (FFC), les rues ont été un peu dégagées de leurs hommes en uniforme camouflage désert.
La circulation a été rendue plus fluide, sur les grands axes, par le retrait des éléments de la Force de réaction rapide du général Mohamed Hamdane Dagolo, dit « Hemetti », le numéro deux de la junte soudanaise, qui n’est pas apparu durant la visite d’Abiy Ahmed.
Le premier ministre éthiopien tente d’incarner un processus de médiation qui est déjà engagé, discrètement, par l’envoyé spécial de l’Union africaine, l’ex-ministre des affaires étrangères mauritanien, Mohamed El-Hacen Ould Lebatt. Ce dernier avait déjà pu entendre les six points préalables de revendications des FCC afin de reprendre les négociations, dont la mise sur pied d’une commission d’enquête internationale sur les responsables des violences qui ont débuté lundi ; le rétablissement d’Internet ; le retrait de la Force de soutien rapide (RSF) des rues de la ville ; la libération de Yasir Arman, responsable d’un des mouvements armés qui fait partie de la coalition des FCC, enlevé par des hommes en armes à Khartoum l’avant-veille ; et, enfin, des excuses pour toute la violence subie ces derniers jours.
Un message adressé par la junte
Les FCC ont réitéré ces demandes à l’équipe d’Abiy Ahmed, lequel s’était préalablement entretenu avec une délégation du TMC, menée par son chef, le général Abdel Fattah Al-Bourhane. Mais, à la sortie de la session avec les civils, l’un d’entre eux a été arrêté par les forces de sécurité : Mohamed Ismat Yahya, un responsable de la banque centrale, dont l’organisme a été impliqué dans la grève générale.
Des pick-up chargés d’hommes des RSF avaient été envoyés pour « casser » le mouvement de grève dans les deux établissements de la banque centrale, à Khartoum, où se tenaient des assemblées générales en faveur du mouvement démocratique. C’est par la banque centrale que doivent transiter les fonds promis par une partie des soutiens régionaux du TMC (Arabie saoudite et Emirats arabes unis) pour sauver l’économie soudanaise, privée de liquidités.
Cette arrestation est un message adressé par la junte à l’espoir que peut nourrir Abiy Ahmed de redresser la barre du processus de transition engagé lors du renversement du président Omar Al-Bachir, le 11 avril, et qui devait amener à la mise sur pied d’une formule de pouvoir essentiellement aux mains des civils, pour la première fois depuis trente ans. L’intervention des forces du général Hemetti, qui tuent, pillent et violent dans Khartoum depuis lundi, est venue briser cet élan.
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