Au sommet de sa popularité, la présidente de Taïwan inaugure son deuxième mandat

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La  présidente taïwanaise Tsai Ing-wen s’exprime  lors de l’inauguration de son deuxième mandat, à Taipei, le 20 mai.
La  présidente taïwanaise Tsai Ing-wen s’exprime  lors de l’inauguration de son deuxième mandat, à Taipei, le 20 mai. HANDOUT / AFP

Réélue avec plus de 57 % des suffrages le 11 janvier, Tsai Ing-wen, la présidente de Taïwan, a officiellement inauguré, mercredi 20 mai, son second mandat de quatre ans. Entre-temps, sa popularité s’est encore renforcée. Grâce à la gestion de la crise due au coronavirus qui, sans confinement, n’a provoqué que sept décès parmi les 23 millions d’habitants, 73 % des Taïwanais approuvent son action, selon un sondage paru lundi 18 mai. Un record. Significativement, les sondés ont également été interrogés sur leur identité : 70 % d’entre eux disent se sentir Taïwanais ; 2,7 % seulement se définissent comme « Chinois » et 25,2 % « les deux ». Une donnée importante tant le second mandat de la présidente du Parti démocrate progressiste (DPP), va à nouveau être dominé par les relations avec Pékin.

La Chine ne reconnaît en effet pas l’indépendance de cette île où se sont réfugiés les nationalistes à l’arrivée des communistes au pouvoir en 1949. Le président Xi Jinping a déjà indiqué qu’il n’entendait pas laisser « aux générations suivantes » le soin de « réunifier » Taïwan et « la mère patrie ». Officiellement, il n’exclut pas de le faire par la force. Depuis mi-janvier, la marine et l’aviation chinoises ont procédé à une dizaine d’incursions dans les eaux territoriales et dans l’espace aérien de Taïwan.

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Dans son discours d’investiture, Tsai Ing-wen a rappelé mercredi les quatre principes qui, selon elle, doivent caractériser les « relations inter-détroit » : la paix, la réciprocité, la démocratie et le dialogue. Elle n’a pas évoqué le principe « un pays, deux systèmes », qui régit les relations entre la Chine et Hongkong et qui, selon Xi Jinping, devrait également s’appliquer à l’avenir aux relations avec Taïwan. Bien que présidente du Parti démocrate progressiste (DPP), un parti pro-indépendantiste, Tsai Ing-wen n’a pas non plus évoqué l’indépendance formelle de Taïwan. Elle sait que ce serait un casus belli. Elle entend préserver un « statu quo pacifique et stable ». « Les deux parties ont le devoir de trouver une façon de coexister sur le long terme et de prévenir l’intensification des antagonismes et des différences », a-t-elle dit.

« Attirer des capitaux »

Depuis l’accession de Tsai Ing-wen au pouvoir en 2016, Pékin n’a cessé de tenter de réduire l’influence internationale de Taïwan. En quatre ans, le pays a perdu sept alliés et n’est plus reconnu officiellement que par quinze petits pays, dont le plus significatif est le Vatican. Néanmoins, Taïwan est soutenu par plusieurs pays occidentaux, notamment les Etats-Unis. Donald Trump est allé plus loin qu’aucun de ses prédécesseurs dans l’établissement de relations avec Taïwan, et la coopération militaire est considérable. Si Taïwan n’a pas réussi, en raison du blocage de la Chine, à intégrer l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 18 mai, elle a été soutenue, selon le ministère des affaires étrangères, par 29 pays dont les Etats-Unis, le Japon, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

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