Au Sénat, Mitch McConnell, verrouilleur en chef du procès en destitution de Donald Trump

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Mitch McConnell au Capitole, à Washington, le 14 janvier.
Mitch McConnell au Capitole, à Washington, le 14 janvier. J. SCOTT APPLEWHITE / AP

Mitch McConnell le sait mieux que personne, Donald Trump attend de lui un acquittement, de préférence le plus vite possible. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, maître de l’ordre du jour et des règles encadrant le procès en destitution qui s’ouvrira mardi 21 janvier, doit orchestrer la réfutation des deux articles de mise en accusation votés par la Chambre des représentants, le 18 décembre 2019. Il opérera sous la pression du président des Etats-Unis. Et de son compte Twitter.

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Donald Trump est accusé d’abus de pouvoir et d’obstruction à la justice pour avoir conditionné, selon les démocrates, une aide militaire à l’Ukraine et une invitation à Washington pour le président Volodymyr Zelensky, à l’ouverture d’enquêtes visant ses adversaires politiques démocrates.

Sur le papier, l’élu du Kentucky dispose des voix et du savoir-faire nécessaires. Depuis qu’il règne sur le Sénat, après la défaite démocrate aux élections de mi-mandat de 2014, il a tiré le meilleur profit de majorités étroites (51 puis 53 sièges sur 100). A une exception près. Il a en effet essuyé un cuisant échec en juillet 2017 lorsqu’il n’a pas été capable d’arracher le vote décisif du sénateur John McCain qui aurait enterré la réforme de l’assurance-santé léguée par Barack Obama. La rancune de Donald Trump a été tenace.

Travail de sape

Au début du mois de janvier, Mitch McConnell a sans doute cru tenir d’ores et déjà sa victoire en obtenant le soutien unanime des sénateurs républicains pour que le procès du président des Etats-Unis fasse l’économie des auditions de nouveaux témoins. Les rares élus qui les avaient envisagées avaient fini par renoncer après un patient travail de sape.

En se déclarant prêt à répondre à une assignation à comparaître, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, réputé hostile au troc proposé aux autorités ukrainiennes, a enfoncé un premier coin dans le dispositif de Mitch McConnell. Les nouveaux éléments confortant les accusations démocrates rendus publics mardi 14 janvier par la Chambre, après le feu vert d’un juge fédéral, vont à nouveau tester sa capacité à tenir ses troupes.

Remarié à la secrétaire aux transports de Donald Trump, Elaine Chao, qui avait occupé le même poste avec George W. Bush, le sénateur du Kentucky a souvent été sous-estimé. En retardant la transmission des articles de mise en accusation pour tenter d’obtenir un engagement de sa part à accepter de nouveaux témoignages, la speaker (présidente) démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, a pris un pari qu’elle finalement perdu.

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