Au sein de la zone euro, « les griefs clés entre pays sont restés sans réponse »

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Les économistes Lucrezia Reichlin et Jeromin Zettlemeyer présentent dans une tribune au « Monde » les travaux d’un groupe d’experts chargé de proposer des réponses durables aux faiblesses de l’Union monétaire révélées par la crise financière de 2008 et la crise de l’euro de 2010. Un débat public se déroule le 16 avril au Collège de France.

Publié aujourd’hui à 11h48 Temps de Lecture 5 min.

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«  La crise financière mondiale de 2008 et la crise de la dette en euro de 2010-2012 ont révélé que notre Union économique et monétaire n’était pas préparée à faire face à une récession majeure liée à des perturbations financières. »
«  La crise financière mondiale de 2008 et la crise de la dette en euro de 2010-2012 ont révélé que notre Union économique et monétaire n’était pas préparée à faire face à une récession majeure liée à des perturbations financières. » KAI PFAFFENBACH / REUTERS

Tribune. L’euro a eu vingt ans cette année. Cet anniversaire est une occasion de réflexion sur la robustesse de sa gouvernance économique. La crise financière mondiale de 2008 et la crise de la dette en euro de 2010-2012 ont révélé que notre Union économique et monétaire (UEM) n’était pas préparée à faire face à une récession majeure liée à des perturbations financières. Depuis lors, beaucoup a été fait dans le renforcement des institutions.

Nous avons notamment achevé la première étape de l’union bancaire en établissant un superviseur unique ainsi que des règles et des fonds communs pour la résolution des défaillances bancaires. Nous disposons d’un mécanisme de stabilité européen qui pourrait intervenir dans les crises souveraines en fournissant des prêts aux pays en difficulté.

Une assise plus solide

Le processus de réforme est toutefois incomplet. Nombre des problèmes identifiés lors de la dernière crise réapparaîtront dans une crise future. Les griefs clés restent sans réponse. Les pays qui ont subi le plus lourdement la crise ont le sentiment que l’austérité leur a été imposée, que la zone euro n’offre toujours pas de filets de sécurité et qu’elle pénalise leurs banques et leurs entreprises, pour qui l’accès au crédit est relativement coûteux. Les pays créanciers, de leur côté, ont le sentiment de vivre dans un système qui ne fait pas respecter les règles et les expose à des passifs budgétaires potentiels et opaques.

Les pays qui ont subi le plus lourdement la crise ont le sentiment que l’austérité leur a été imposée

L’euro est un pilier important de l’Union européenne (UE). Un retour aux monnaies nationales, dans le contexte d’un marché des capitaux mondialisé, créerait une instabilité qui exposerait les petites économies ouvertes de l’UEM à une forte volatilité financière et à des ajustements douloureux face aux chocs négatifs. Mais pour bénéficier des avantages de la monnaie commune, nous devons lui donner une assise plus solide. C’est urgent.

Fort de cette motivation, le Centre for European Policy Research (CEPR) a mis en place un groupe de travail indépendant composé d’universitaires et d’experts politiques renommés, chargé de débattre et de concevoir les prochaines étapes. Ses membres représentent différents pays et défendent des perspectives différentes, mais ils ont une conviction commune : un débat basé sur la recherche nous permettra de converger vers un programme de réformes susceptible d’informer et d’inspirer le processus politique.

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