Au Sahel, le nouveau visage de l’opération « Barkhane »

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L’heure est à une redéfinition profonde de l’opération « Barkhane », la principale mission militaire extérieure de la France depuis août 2014, qui déploie 4 500 soldats au Sahel. Dans cette vaste région déshéritée, les groupes armés et les djihadistes ont recouvré depuis près de trois ans une force déstabilisatrice, après avoir été durement frappés. « Il faut inverser le rapport de force, il ne nous est pas favorable », explique l’Elysée. Les choses sont enfin dites, clairement.

Et Paris espère que la réunion des présidents du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad) autour d’Emmanuel Macron à Pau, lundi 13 janvier, relancera une « dynamique » positive. Après une série de durs revers pour les armées africaines locales, et la perte de treize soldats français en novembre 2019, Paris attendait « la confirmation publique, explicite, de la part des chefs d’Etat du G5, qu’ils demandent la poursuite de l’engagement militaire français ».

Lire notre analyse : Au Sahel, la France et ses alliés face à l’urgence djihadiste

Toutes les options ont été étudiées, y compris celle d’un désengagement, répète-t-on dans l’entourage présidentiel. Ce n’est « pas le scénario privilégié », davantage un moyen de pression pour mobiliser des alliés pusillanimes, africains comme européens. « Si on veut plus aider, cela veut dire prendre plus de risques, et il faut que les conditions politiques soient réunies pour cela », ajoutent les conseillers du président Macron. La mise en œuvre des accords de paix au Mali en est le point dur. Paris veut donc fixer un horizon de retrait basé sur un calendrier précis, mesurant « les résultats militaires et politiques ». Un rendez-vous est annoncé pour faire le point à l’été.

« La menace a muté »

Après sept ans de lutte contre d’innombrables franchises djihadistes, d’Al-Qaida au Maghreb islamique aux groupes communautaires du centre du Mali, un ennemi principal est désormais désigné : l’organisation Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS). L’objectif stratégique est d’empêcher une contamination de toute l’Afrique de l’Ouest. Paris évoque même une logique de « sanctuarisation », avec de nouvelles missions de coopération de défense visant à étanchéiser les frontières de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo et du Bénin.

Deuxième changement : un resserrement géographique de « Barkhane », aujourd’hui écartelée sur une dizaine de bases ou de petits postes. Fini le slogan d’une force « couvrant une région grande comme l’Europe ».

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