au Sahel, « il faut lever les malentendus et se remobiliser »

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Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le 9 décembre à l’Elysée.
Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le 9 décembre à l’Elysée. LUDOVIC MARIN / AFP

Les treize soldats français tués le 25 novembre dans un accident d’hélicoptères au Mali seront-ils les morts de trop au Sahel pour Emmanuel Macron ? Le chef de l’Etat a invité ses homologues des pays qui constituent la force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) à venir en France pour une réunion à Pau, le 16 décembre, afin qu’ils « clarifient et formalisent leur demande à l’égard de la France et de la communauté internationale ». Très investi sur ce dossier, Jean-Yves Le Drian, le ministre des affaires étrangères, attend que tous les partenaires, africains comme européens, se remobilisent.

Emmanuel Macron a invité les chefs d’Etat du Sahel à Pau. Quel est son objectif ?

Il n’est pas illégitime qu’après des événements dramatiques, comme la mort de nos treize soldats, il y ait un besoin d’échanger et de clarifier avec les parties concernées, alors que la force « Barkhane » est engagée de manière forte contre les groupes radicaux dans la région. Nous avions d’ailleurs sondé, auparavant, nos interlocuteurs sur leurs disponibilités à venir. Il faut lever les malentendus et se remobiliser ensemble dans trois directions.

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La première est politique. Sommes-nous bien d’accord pour poursuivre ensemble ce combat contre les djihadistes ? Il faut se le redire et que les autorités concernées le redisent à leur opinion. Ensuite, il est important que soient mis en avant les engagements que chacun compte prendre. Par exemple, pour le Mali, dans la mise en œuvre des accords d’Alger [signés en 2015 et qui prévoient une intégration d’ex-rebelles dans les forces de défense et une plus grande autonomie des régions]. Leurs objectifs doivent être réaffirmés et l’agenda, clarifié.

Enfin, il y a la remobilisation militaire. Quel point faisons-nous de l’action de la force conjointe [du G5 Sahel] ? Comment envisager une meilleure coordination des différents acteurs ? Nous devons mettre tout cela sur la table et sortir de cette rencontre avec des pistes d’actions clarifiées. Cela concerne aussi l’Union européenne qui sur ces trois points-là doit renforcer son action.

Un retrait à court terme est-il envisageable ?

Le président a dit qu’il en tirera les conséquences si ces trois conditions ne sont pas remplies. Je souhaite que toutes les conditions de la remobilisation soient réunies. Sinon, nous serions amenés à revoir nos postures, tout en gardant à l’esprit que cela concerne notre sécurité…

La menace s’étend, l’action des forces françaises est contestée, aucune action terroriste visant l’Europe n’a été lancée depuis le Sahel…

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