au Royaume-Uni, le triomphe du Parti du Brexit renforce les partisans d’une sortie de l’UE sans accord

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Moins d’un quart des électeurs ont choisi les deux grands partis traditionnels. La défaite est particulièrement brutale pour les conservateurs, avec 8,8 % des voix.

Par Publié aujourd’hui à 06h30, mis à jour à 08h05

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Nigel Farage, lors de l’annonce des résultats des élections européennes, à Southampton (Royaume-Uni), le 27 mai.
Nigel Farage, lors de l’annonce des résultats des élections européennes, à Southampton (Royaume-Uni), le 27 mai. TOLGA AKMEN / AFP

Ce devait être un non-événement, c’est un séisme politique. En se hissant aux premières places de ces extravagantes élections européennes au pays du Brexit, les deux partis les plus radicalement opposés sur la question européenne – le Parti du Brexit et les libéraux-démocrates – pourraient poser le débat sur des bases radicales elles aussi.

Le premier défend une rupture sans accord avec l’Union européenne ; les seconds revendiquent un second référendum pour rester dans l’UE. « No deal » contre « vote du peuple », tel pourrait être le nouveau choix offert aux électeurs britanniques dans le sillage du scrutin, qui s’est tenu jeudi 23 mai mais dont le dépouillement n’a été effectué que dimanche soir et se poursuivait, lundi 27 mai, dans certaines îles écossaises et en Irlande du Nord.

Le séisme des européennes secoue d’abord le paysage et le système politique du Royaume-Uni. Lors des législatives de 2017, 85 % des Britanniques avaient voté pour l’un des deux grands partis – conservateur et travailliste. Dimanche, ils ont été moins d’un quart à le faire – 14,6 % pour le Labour et 8,8 % pour les tories.

Pour une fois, le leader d’extrême droite, Nigel Farage, a à peine forcé le trait en parlant de « victoire historique ». Avec plus de 33 % des voix, sa formation, créée voici moins de six mois, prospère sur la colère des électeurs pro-Brexit et sur la dénonciation de la « trahison de l’establishment ». En 2014, le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), qu’il dirigeait alors, s’était déjà hissé à la première place nationale, recueillant 26,6 % des suffrages.

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Le triomphe de Farage

Mais cette fois, il arrive en tête dans toutes les régions d’Angleterre – sauf à Londres – ainsi qu’au Pays de Galles. Il se paie le luxe d’humilier les tories dans leurs fiefs, y compris dans la circonscription de Theresa May de Maidenhead, à l’ouest de la capitale britannique, tout en siphonnant une partie de l’électorat populaire du Labour.

M. Farage, dont la victoire du vote Brexit au référendum de 2016 était censée marquer la mort politique, triomphe. Il exige même d’être incorporé dans la future équipe chargée de renégocier le Brexit avec les Vingt-Sept, tout en prônant une issue qui n’exige guère de négociation : la rupture brutale avec l’UE sans accord.

Les lib-dems de Vince Cable, eux, ont fait oublier leur participation au gouvernement de David Cameron (2010-2015) et les décisions impopulaires (austérité, instauration des universités payantes) qu’ils ont endossées. De 6,6 % des voix aux européennes de 2014, ils passent à 20,9 % – et même à 27 % à Londres – grâce à leur constance anti-Brexit.

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