Au Royaume-Uni, Harry et Meghan déclarent la guerre aux tabloïds

0
152

[ad_1]

Meghan et son mari Harry, sixième dans l’ordre de succession à la couronne, ont fait sensation des derniers jours, en déposant plainte coup sur coup contre les plus gros tirages de la presse populaire britannique.

Par Publié aujourd’hui à 21h00

Temps de Lecture 3 min.

Le prince Harry et son épouse Meghan, duc et duchesse de Sussex, à Johannesburg, le 2 octobre 2019.
Le prince Harry et son épouse Meghan, duc et duchesse de Sussex, à Johannesburg, le 2 octobre 2019. SIPHIWE SIBEKO / REUTERS

Rien ne va plus entre les Sussex et les tabloïds. Meghan et son mari Harry, sixième dans l’ordre de succession à la couronne, ont fait sensation des derniers jours au Royaume-Uni, en déposant plainte coup sur coup contre les plus gros tirages de la presse populaire britannique : le Mail on Sunday, le Sun et le Daily Mirror.

Le 1er octobre, le couple faisait savoir sur son site web que Meghan, la duchesse de Sussex, 38 ans, portait plainte contre le Mail on Sunday au sujet de la publication, en février, d’extraits d’un courrier qu’elle avait adressé à son père, Thomas Markle, lui demandant de se faire plus discret dans les médias. La plainte porte sur une violation du copyright, la lettre appartenant à Meghan.

Le 4 octobre, les médias révélaient que le duc de Sussex, 35 ans, venait par ailleurs de saisir les tribunaux concernant des interceptions de messages téléphoniques remontant au début des années 2000. La plainte vise News Group Newspapers (NGN), propriétaire du Sun et de l’ex-News of the World, ainsi que Reach PLC, propriétaire du Mirror.

« J’ai perdu ma mère, et je vois ma femme victime des mêmes forces »

Ce n’est certes pas la première fois que des membres de la famille royale britannique poursuivent les médias en justice. Parmi les précédents mémorables, celui du prince consort Albert, qui en 1849, avait poursuivi un éditeur pour contrefaçon de gravures réalisées par son épouse, la Reine Victoria. Même la très discrète Reine Elisabeth avait attaqué le Sun pour avoir fait fuiter une partie de son allocation de Noel, en 1993. La même année, la princesse Diana reprochait aussi au Sunday Mirror d’avoir publié des photos d’elle transpirant pendant sa séance de gymnastique.

La grande nouveauté, dans le cas des Sussex, porte surtout sur leur manière de communiquer, franche et inhabituellement personnelle. Dans le communiqué accompagnant la plainte de Meghan, Harry dénonce la campagne de presse «impitoyable » dont aurait été victime sa femme, il accuse les journaux de « harcèlement », une conduite qui peut « détruire des vies ».

«Je ne veux pas que l’histoire se répète […]. J’ai perdu ma mère, et maintenant, je vois ma femme à son tour victime des mêmes forces », ajoute t-il, faisant référence à sa mère, la princesse Diana, décédée dans un accident de voiture sous le pont de l’Alma, poursuivie par des paparazzis. A l’époque du drame, Harry avait 12 ans. « Il adorait Diana […] et m’a dit qu’il a toujours l’impression qu’elle le guide depuis l’au delà et qu’il cherche toujours à lui faire plaisir », confie Angela Levin, fameuse chroniqueuse des « Royals », dans le Daily Telegraph.

Argent public, vie privée et vente de papier

Si leur mariage, en mai 2018, avait ravi les médias, la lune de miel entre les Sussex et la presse n’a pas duré longtemps. Depuis, Meghan a été régulièrement décrite comme capricieuse et dépensière. Les commentaires à caractère racistes se sont multipliés sur les réseaux sociaux. L’été 2019 a été spécialement compliqué pour le couple, avec la révélation des réaménagement dispendieux de leur résidence de Frogmore et des vols en jet privé à répétition, en contradiction apparente avec leurs engagement environnementaux.

Mais ces plaintes sont arrivées comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu, alors que Meghan et Harry achevaient, avec leur bébé Archie, une tournée en Afrique du Sud, n’ayant donné lieu qu’à des photos radieuses et des commentaires élogieux. Pourquoi saboter dix jours de « relations presse » réussie ?

L’essentiel des experts et des journalistes jugent en tout cas sévèrement leurs initiatives devant les tribunaux. Certains insistent sur l’imprudence de Harry : « Je ne suis pas sûr que tout le monde au Palais partage sa manière de faire », estime Jonny Dymond, le correspondant de la BBC auprès de Buckingham Palace. D’autres trouvent que le couple confond communication et journalisme.

« Les membres de la famille royale doivent apprendre à faire la différence entre critique et harcèlement », relève Patrick Jephson, ex-secrétaire privé de Diana dans l’Observer. Harry et Meghan veulent « montrer aux journaux qu’ils ne sont pas un magasin où on peut se servir gratuitement », selon Brian Cathcart, professeur de journalisme à l’Université Kingston de Londres, un des rares à soutenir le couple.

L’affaire braque en tout cas une lumière crue sur un non-dit des relations entre les « Royals » et les tabloïds. Sans ces derniers, les premiers n’auraient quasiment pas d’existence publique, leur rôle n’étant plus guère que symbolique au Royaume-Uni. En contrepartie de la chronique, pas toujours passionnante de leur faits et gestes, la presse attend de monarques au train de vie payé par le contribuable le droit d’utiliser leur vie privée pour vendre du papier.  

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: