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C’est à un projet pharaonique et très controversé que Boris Johnson a finalement donné son feu vert. Le premier ministre britannique a validé, mardi 11 février, le projet de ligne de train à grande vitesse High Speed 2 (HS2), malgré un coût faramineux et l’opposition d’élus et de mouvements écologistes. Ce projet, considéré comme le plus important d’Europe, est censé désenclaver les Midlands et le nord de l’Angleterre, desservis par des trains saturés et des lignes datant pour nombre d’entre elles de l’époque victorienne.
Devant une facture qui pourrait dépasser les 100 milliards de livres (118 milliards d’euros), Boris Johnson a assuré aux députés britanniques avoir l’intention de contrôler le coût du projet et d’améliorer sa gestion. Il va de ce fait nommer un ministre qui se consacrera entièrement à HS2. « Les prévisions de coûts ont explosé », selon M. Johnson, « mais la mauvaise gestion n’a pas changé selon [lui] la valeur fondamentale du projet ».
Le chef du gouvernement britannique n’a pas chiffré le coût total. Il a toutefois estimé que la première phase, qui va de Londres jusqu’à Birmingham, dans le centre de l’Angleterre, pouvait être achevée pour un montant compris entre 35 et 45 milliards de livres. Le trajet, qui dure actuellement un peu moins d’une heure et demie, passerait à une cinquantaine de minutes avec des trains pouvant aller jusqu’à 225 milles à l’heure (soit 361 km/h) en vitesse de pointe.
Investissements dans les transports locaux
Les travaux prévus sont particulièrement complexes. Le tracé de la ligne implique de creuser de longs tunnels, de détourner des cours d’eau ou encore d’acquérir des terrains parfois très chers, notamment dans la capitale britannique. Des organisations de défense de l’environnement dénoncent son impact sur les habitats naturels et les espèces menacées.
Le gouvernement a tranché en faveur de ce chantier colossal, le plus ambitieux de ce type en Europe actuellement, malgré l’opposition de certains députés conservateurs qui jugent que l’argent serait plus utilement injecté dans la modernisation d’infrastructures de transport locales. Ces parlementaires sont souvent issus d’anciens bastions travaillistes qui ont basculé dans le camp conservateur lors des élections de décembre, remportées haut la main par Boris Johnson.
Ce dernier a toutefois promis mardi un « programme d’investissements massifs » dans les transports locaux, en débloquant notamment 5 milliards de livres sur cinq ans pour améliorer les réseaux de bus et les pistes cyclables. Selon lui, ces investissements dans les transports doivent en outre permettre au Royaume-Uni de respecter son engagement d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
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