Au Royaume-Uni, ambiance de fin de règne au lendemain des européennes

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Lâchée par son parti, bousculée par le dernier carré de ses fidèles, Theresa May semble être sur le point d’annoncer son départ du 10 Downing Street.

Par Publié aujourd’hui à 03h58

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Theresa et Philip May quittent leur bureau de vote le jour des élections européennes, à Sonning (Royaume-Uni), le 23 mai.
Theresa et Philip May quittent leur bureau de vote le jour des élections européennes, à Sonning (Royaume-Uni), le 23 mai. FRANK AUGSTEIN / AP

Ce n’est plus qu’une question de jours. Lâchée par son propre parti, bousculée par le dernier carré de ses fidèles ministres, Theresa May paraît être sur le point d’annoncer la date de son départ du pouvoir, faute d’avoir pu faire voter par le Parlement l’accord sur le Brexit qu’elle a négocié avec l’Union européenne (UE).

Si le principe est acquis, le scénario et le calendrier précis de cette démission déjà si souvent annoncée restent à préciser, tant les événements se sont précipités. Tant ils se sont enchevêtrés, aussi, avec une réalité incongrue : les élections européennes qu’il a bien fallu organiser faute de Brexit, et qui ont eu lieu jeudi 23 mai au Royaume-Uni dans une ambiance de fin de règne.

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Le sort de la première ministre devrait être scellé, vendredi 24 mai au matin, lors de l’entrevue qu’elle doit avoir avec Graham Brady, qui préside l’instance de direction des députés conservateurs à Westminster et qui la mettra devant un choix simple : fixer une date pour son départ, ou être démise.

Le couperet pourrait ne tomber que dans la semaine du 10 juin pour lui épargner l’humiliation d’une destitution au moment de la visite du président américain Donald Trump au Royaume-uni, du 3 au 5 juin, et de la commémoration de l’anniversaire du débarquement allié en Normandie, le 6.

Ce départ, « c’est une urgence nationale »

Le discours prononcé par Theresa May le 21 mai, censé lui permettre d’arracher enfin un vote de son texte au Parlement puis de partir en beauté, a produit l’effet inverse : accélérer sa déchéance. En cherchant à appâter les travaillistes avec la promesse d’un vote à Westminster sur l’idée d’un second référendum, elle s’est aliénée tout le monde.

Le Labour a dénoncé le « nouvel emballage du même ancien et mauvais accord » et les tories pro-Brexit sont entrés en fureur. « Theresa May doit partir maintenant. C’est une urgence nationale , éructait mercredi l’éditorial du Telegraph. Le parti conservateur doit comprendre que plus Mme May reste son leader, plus son nom est souillé. »

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Le spectacle des députés tories, puis des ministres eux-mêmes quittant progressivement les banquettes vertes des Communes, mercredi 22 mai, pour laisser la première ministre défendre son texte devant une salle presque vide, en dit long sur l’isolement de Theresa May. Au même moment, des élus réclamaient publiquement son départ tandis que certains membres de son gouvernement, déjà engagés dans la bataille pour sa succession, faisaient bruyamment savoir qu’ils avaient sollicité des rendez-vous personnels avec elle destinés à lui signifier leur désaccord.

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