au pouvoir, le FPÖ n’a rien renié de sa feuille de route

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Le parti de Heinz-Christian Strache a maintenu une ligne dure sur l’islam et l’immigration, limitant ses concessions à la question européenne.

Par Publié aujourd’hui à 11h26, mis à jour à 11h33

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Le portrait de Heinz-Christian Strache sur des affiches du FPÖ pour les européennes, le 10 mai à Vienne.
Le portrait de Heinz-Christian Strache sur des affiches du FPÖ pour les européennes, le 10 mai à Vienne. LEONHARD FOEGER / REUTERS

L’extrême droite à l’épreuve du pouvoir (1/5). C’était sans doute une stratégie : depuis son retour au pouvoir, en décembre 2017, en coalition avec le Parti populaire d’Autriche (ÖVP, conservateur), l’extrême droite continuait de camper sur des positions provocatrices. Ayant retenu les leçons de sa première expérience au pouvoir, sous l’ère de Jörg Haider, entre 2000 et 2006, elle n’entendait pas réitérer les erreurs du passé. A l’époque, elle avait dévissé dans les sondages en s’assagissant une fois arrivée aux affaires.

Elle avait peur aussi de passer dans l’ombre du chancelier conservateur, Sebastian Kurz, en recentrant son discours – à l’image du Jobbik, terrassé par Viktor Orban en Hongrie – alors que le chancelier venait braconner sur ses terres en parlant quotidiennement des « dangers de l’immigration » et de la « lutte contre l’islam politique ». Ces quinze derniers mois, elle s’est donc appliquée à surenchérir.

Heinz-Christian Strache, le vice-chancelier FPÖ, a continué, par exemple, à marteler la perspective d’un « grand remplacement » des populations d’Europe par des Africains et des musulmans, une ineptie selon les scientifiques, alors que cette théorie a justifié le passage à l’acte du terroriste ayant assassiné cinquante fidèles en train de prier dans une mosquée de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Il a souvent tenté de capter l’appareil d’Etat pour des intérêts partisans, comme lorsqu’il a organisé une soirée de lancement de son think tank, payée par son ministère, autour du thème de « l’antisémitisme islamiste ».

Ses ministres ont défrayé régulièrement la chronique. Herbert Kickl, titulaire du portefeuille de l’intérieur, a été boycotté par ses homologues occidentaux, qui le soupçonnaient d’envoyer directement à Moscou toutes les informations que se partagent les services européens de renseignement. Karin Kneissl, aux affaires étrangères, a poussé la provocation jusqu’à inviter Vladimir Poutine à son mariage sans en informer au préalable ni le chancelier ni le président. Filmées par la télévision russe, ses agapes joyeuses auront dessiné la caricature d’un pays se disant neutre, mais prêt à un rapprochement risqué avec le Kremlin.

Conjoncture économique très favorable

Cependant, Sebastian Kurz n’a jamais cherché à recadrer son allié, car jamais les sondages ne seront venus sanctionner ni sa formation ni l’extrême droite. Le discours raciste du FPÖ n’a pas vraiment gêné la majorité des Autrichiens, qui auraient sans doute continué de plébisciter cette alliance entre la droite et l’extrême droite, si la désormais fameuse vidéo montrant M. Strache en train de s’adonner à de la haute trahison et à de l’intelligence avec une puissance étrangère, n’avait pas fait surface.

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