Au Paraguay, l’insaisissable et violente guérilla EPP défie les autorités

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Le 13 septembre, à Asuncion, manifestation pour demander la libération de l’ex-vice-président paraguayen, Oscar Denis, enlevé par l’Armée du peuple paraguayen (EPP).

Cela fait maintenant trois semaines que l’on ne sait rien d’Oscar Denis. L’ex-vice-président paraguayen (en poste entre 2012 et 2013) a été enlevé, le 9 septembre, près de son ranch, dans le département de Concepción, dans le nord du pays. Ses ravisseurs : l’Armée du peuple paraguayen (EPP), une guérilla d’inspiration marxiste-léniniste opposée au gouvernement. Officiellement née en 2008, ses membres sévissent dans le pays depuis les années 1990.

Dans un communiqué, le groupe armé a exigé que la famille d’Oscar Denis distribue l’équivalent de 2 millions de dollars (1,7 milliard d’euros) en nourriture aux communautés indigènes de Concepción, l’un des départements les plus pauvres du pays. Si cette première demande a été acceptée par les proches de M. Denis, les autorités ont rejeté la seconde, qui portait sur la libération de deux membres fondateurs de l’EPP, Alcides Oviedo et Carmen Villalba, condamnés à plusieurs reprises ces dernières années à de longues peines de prison pour tentative d’assassinat et enlèvement. Après avoir passé cinq jours en captivité, les yeux bandés, l’employé d’Oscar Denis, qui avait été enlevé en même temps que son patron, a, lui, été relâché par les guérilleros.

Après avoir passé cinq jours en captivité, les yeux bandés, l’employé d’Oscar Denis, enlevé en même temps que son patron, a été relâché par les guérilleros

« Nous espérons qu’ils nous donnent un signal, qu’ils nous permettent de dialoguer, de négocier, (…) qu’ils nous donnent une preuve de vie », a imploré Beatriz Denis, l’une des filles d’Oscar Denis lors de la dernière conférence de presse donnée par la famille de l’ancien haut fonctionnaire, le 21 septembre. « Ce n’est pas dans les habitudes de l’EPP de donner des preuves de vie de leurs otages », explique cependant Horacio Galeano Perrone, analyste politique, ancien ministre de l’éducation et de la culture et ex-conseiller à la défense, qui avertit : « L’EPP est toujours en mouvement, ce n’est pas une situation adaptée à une personne âgée. Oscar Denis a 74 ans, il souffre d’hypertension et de diabète. »

Plus d’une dizaine d’enlèvements

Les guérilleros paraguayens, qui auraient notamment été formés par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et par le Front patriotique Manuel Rodriguez du Chili (qui n’est plus actif aujourd’hui), rejettent le modèle de développement économique de leur pays, qui s’appuie en partie sur de grandes exploitations agricoles détenues par de puissants propriétaires terriens, qui cultivent en majorité du soja transgénique. Les autorités estiment que l’EPP compte seulement quelques dizaines de membres, « mais ils sont en réalité bien plus nombreux, car ils ont des soutiens logistiques sur le terrain », indique M. Galeano Perrone. « La guérilla, ajoute-t-il, jouit d’une certaine popularité dans ces régions pauvres abandonnées par l’Etat, et les membres de l’EPP sont souvent vus comme des Robin des bois, qui redistribuent les richesses. »

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