Au Nigeria, onze ouvriers ont été tués par des djihadistes

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Des terroristes du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont ouvert le feu dans le village de Wajirko, à 150 kilomètres de la capitale de l’Etat de Borno, Maiduguri.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 10h09

Temps de Lecture 2 min.

Un véhicule du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) à Baga, dans le nord-est du Nigeria, le 2 août 2019.
Un véhicule du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) à Baga, dans le nord-est du Nigeria, le 2 août 2019. AUDU MARTE / AFP

Des hommes armés affiliés au groupe Etat islamique (EI) ont tué par balles mardi 27 août onze ouvriers dans le nord-est du Nigeria, ont annoncé à l’AFP le leader d’une milice et un habitant. Les combattants du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont ouvert le feu sur des ouvriers au moment où ils étaient en train d’installer des câbles de fibre optique dans le village de Wajirko, à 150 kilomètres de la capitale de l’Etat de Borno, Maiduguri, ont-ils ajouté.

« Les insurgés sont venus dans la matinée et ont ouvert le feu sur les travailleurs, tuant onze d’entre eux et en blessant de nombreux autres, » a précisé Mustapha Karimbe, leader d’une milice. Les victimes sont des habitants de la région engagés par une firme de télécoms.

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« Les assaillants avaient averti les travailleurs en leur disant de cesser d’installer les câbles, mais ces derniers avaient ignoré l’avertissement parce qu’ils avaient besoin d’argent pour nourrir leurs familles, » a ajouté M. Karimbe à Biu, ville située à 50 kilomètres du lieu de l’attaque. Les blessés ont été hospitalisés dans la ville voisine de Damboa.

Les djihadistes étaient venus à trois occasions pour sommer les hommes de cesser de travailler à ce projet considéré comme une menace, a déclaré Bukar Maduye, un habitant. « Nos gens meurent de faim et l’installation des câbles fournit à certains d’entre nous une bonne source de revenus, et c’est pour cela que nous avons ignoré les avertissements, » a ajouté M. Maduye, qui a cité le même bilan.

35 000 morts depuis dix ans

L’Iswap, ancienne faction du groupe Boko Haram, compte de 3 500 à 5 000 hommes, selon les estimations du centre de recherche International Crisis Group. Contrairement aux hommes restés fidèles au leader historique de Boko Haram, Abubakar Shekau, qui s’en prennent aux civils, les djihadistes de l’Iswap ciblent les militaires nigérians, dont un grand nombre a été tué au cours de leurs assauts.

Le groupe terroriste jouit d’une forte présence à Wajirko et dans les régions voisines, même si cette zone est proche de la forêt de Sambisa, le bastion de ses rivaux djihadistes de Boko Haram. Les djihadistes liés à l’EI ont lancé plusieurs attaques visant les militaires nigérians dans cette région.

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En avril, ils ont pillé et brûlé une base militaire à Wajirko, après d’intenses combats avec des soldats qui ont dû se replier. Depuis, les militaires ont abandonné la base et le village a été laissé sans défense, à l’exception de quelques patrouilles militaires qui sont aussi attaquées par les jihadistes.

L’Iswap s’est séparé de Boko Haram en 2016 en raison de divergences idéologiques et à propos des attaques contre les civils. Depuis dix ans, le conflit a fait 35 000 morts, et plus de 2 millions de déplacés ne peuvent toujours pas regagner leur foyer. Le conflit s’est étendu au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.

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