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Une manifestation interdite, difficilement contenue par le régime, visait samedi à dénoncer le double discours du gouvernement, qui récuse les violations répétées aux droits de l’homme.
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Le bras de fer se poursuit au Nicaragua entre le président, Daniel Ortega, et ses opposants. Boucliers en main, des centaines de policiers antiémeutes ont empêché, samedi 21 septembre, des dizaines de manifestants de défiler dans les rues de Managua, pour réclamer le départ de l’ancien guérillero sandiniste. Un blocage par la force sans parvenir pour autant à stopper la mobilisation alors que le régime autoritaire rejette l’aide de la communauté internationale pour tenter de sortir d’une crise politique meurtrière qui s’éternise.
« Dictature non, démocratie si ! », scandaient, samedi, les protestataires réunis par petits groupes dans quatre lieux différents du sud de la capitale. Des mobilisations organisées à l’appel de la coalition d’opposition, Unité nationale bleu et blanc (UNAB), formée contre M. Ortega au pouvoir depuis 2007 après avoir gouverné de 1979 à 1990. Encerclés par d’importants dispositifs policiers, les manifestants n’ont pas pu se rejoindre pour former le cortège prévu initialement. Aucun affrontement ni arrestation n’ont été signalés, même si deux protestataires ont été légèrement blessés par des grenades étourdissantes lancées par la police.
Un an et demi de mobilisation
Baptisée « Nada esta normal » (rien n’est normal), la marche annoncée par l’UNAB visait à contester le double discours du gouvernement qui récuse les violations répétées aux droits de l’homme, dénoncées par l’opposition. « Le gouvernement a bloqué la marche mais pas nos rassemblements, s’est félicité devant les médias locaux Edwin Carcache, un des leaders du mouvement étudiant. D’autant que l’important déploiement policier a contredit l’image de normalité que le gouvernement cherche à imposer depuis des mois. » La répression a fait au moins 325 morts et plus de 2 000 blessés depuis le début d’une révolte populaire inédite.
Les quatre points de rendez-vous, fixés samedi par l’UNAB, étaient tous situés près du lieu symbolique d’une première manifestation, le 18 avril 2018, contre une réforme de la sécurité sociale qui s’est transformée en mouvement insurrectionnel national contre M. Ortega. Ses opposants dénoncent son « régime népotiste et corrompu » formé avec son épouse et vice-présidente, Rosario Murillo. Près d’un an et demi plus tard, les protestataires réclament toujours « la fin d’un Etat policier de terreur », « la libération de 135 prisonniers politiques », « la justice pour les victimes », « la démocratisation du pays », « des garanties de sécurité pour le retour des exilés (plus de 80 000) », une « réforme électorale » en vue d’« élections anticipées ».
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