Au Mozambique, les forces de sécurité pourraient avoir tué des chefs djihadistes

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Une patrouille de l’armée mozambicaine à Mocimboa da Praia, dans le nord du pays, en mars 2018.
Une patrouille de l’armée mozambicaine à Mocimboa da Praia, dans le nord du pays, en mars 2018. ADRIEN BARBIER / AFP

Les forces de sécurité du Mozambique pourraient avoir éliminé les chefs du groupe islamiste qui sème la terreur depuis deux ans et demi dans l’extrême nord du pays, a annoncé le président Filipe Nyusi, quelques jours après une attaque djihadiste d’envergure dans la région.

« Nous possédons des informations selon lesquelles des officiers supérieurs que nous pouvons considérer comme les chefs de ce groupe ont été abattus, mais les forces de défense et sécurité le confirmeront au moment opportun », a déclaré samedi soir 30 mai M. Nyusi dans une interview à la chaîne de télévision publique TVM.

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Les djihadistes ont envahi dans la nuit de mercredi à jeudi la ville de Macomia, qui compte plusieurs milliers d’habitants, et contraint à la fuite la population et des forces de sécurité, a précisé sous couvert d’anonymat à l’AFP un policier stationné sur place.

Des renforts issus de compagnies militaires privées, équipés d’hélicoptères, sont intervenus quelques heures plus tard et ont repris le contrôle de la ville, a ajouté la même source. Des bâtiments publics de Macomia ont été détruits et le réseau téléphonique local coupé, selon les rares informations collectées par ce policier, qui a fui la ville. « Nous apprenons à nous occuper de cette force et nous encourageons les forces de sécurité et défense à les combattre », a poursuivi M. Nyusi.

Plus de 1 100 morts depuis fin 2017

Depuis octobre 2017, des groupes islamistes désignés sous le nom d’Al-Shabab (« les jeunes » en langue arabe) opèrent dans la province du Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie et riche en gisements gaziers sous-marins. Ces deux derniers mois, les djihadistes se sont enhardis, intensifiant leurs attaques en détruisant des infrastructures importantes comme les bâtiments du siège du gouvernement ou des agences bancaires.

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Les violences dans le Cabo Delgado depuis fin 2017 ont fait plus de 1 100 morts, dont 700 civils, a recensé l’ONG Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled). Elles ont provoqué le déplacement d’au moins 150 000 personnes, selon les autorités. Depuis plusieurs mois, le groupe Etat islamique (EI) revendique la plupart de ces opérations.

Malgré les promesses de Filipe Nyusi, l’armée et la police mozambicaines se sont jusque-là montrées incapables de ramener l’ordre, en dépit de la multiplication récente de leurs opérations conduites avec le soutien de compagnies militaires privées. La semaine dernière, le Mozambique a officiellement appelé ses voisins d’Afrique australe à lui venir en aide.

Le Monde avec AFP

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