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Au moins 70 soldats pro-gouvernement ont été tués samedi 18 janvier dans un tir de missile des rebelles houthistes contre la mosquée d’un camp militaire dans la province de Marib, à l’est de Sanaa, ont annoncé dimanche des médecins et des responsables militaires.
Les morts et les blessés ont été transportés dans l’hôpital de la ville de Marib, chef-lieu de la province de même nom, où une source médicale a assuré qu’« au moins 70 soldats ont été tués ». Ce bilan a été confirmé par des responsables militaires pro-gouvernementaux qui ont affirmé que l’attaque avait été lancée par les houthistes. La mosquée du camp militaire a été visée par un missile puis par un drone, a précisé une source militaire.
« L’instrument de l’Iran dans la région »
Le président Abd Rabbo Mansour Hadi a également accusé les houthistes d’être responsables de l’attaque, qu’il a qualifiée de « lâche et terroriste », selon l’agence officielle Saba. Son gouvernement – reconnu par la communauté internationale et soutenu par une coalition militaire menée par l’Arabie saoudite – est en guerre contre les rebelles depuis 2014, année à laquelle ils ont pris la capitale Sanaa et une bonne partie du nord du Yémen.
« Cette action honteuse de la milice des houthistes confirme que cette dernière n’a aucune intention pacifique, qu’elle ne veut que la mort et la destruction et qu’elle est l’instrument de l’Iran dans la région », a accusé le président Hadi. Les houthistes n’ont quant à eux pas revendiqué cette attaque.
Selon diverses organisations humanitaires, le conflit a tué des dizaines de milliers de personnes, essentiellement des civils, depuis l’intervention en 2015 de Riyad à la tête de la coalition. Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d’assistance, selon l’Organisation des Nations unies (ONU), qui qualifié régulièrement le conflit au Yémen de pire crise humanitaire actuelle dans le monde.
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