Au Mexique, un nouveau massacre barbare fragilise la stratégie de sécurité d’AMLO face à Trump

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Le président américain a proposé à son homologue mexicain une intervention de l’armée américaine, après l’assassinat de trois femmes et de six enfants mormons, par des narcotrafiquants.

Par Publié aujourd’hui à 16h02, mis à jour à 16h02

Temps de Lecture 5 min.

Près de Bavispe, sur la scène du crime, mercredi 6 novembre 2019.
Près de Bavispe, sur la scène du crime, mercredi 6 novembre 2019. Marco Ugarte / AP

L’armée mexicaine a confirmé, mercredi 6 novembre, l’implication d’un cartel de la drogue dans le massacre glaçant, deux jours plus tôt, de trois femmes et de six enfants mormons dans le nord-ouest du Mexique. Cet assassinat barbare fragilise le président Andres Manuel Lopez Obrador (« AMLO »), dont la stratégie de sécurité est contestée face à la flambée des violences en lien avec le crime organisé. Au point que son homologue américain lui a proposé, mardi, l’assistance militaire des Etats-Unis.

« Je remercie le président Trump (…), mais nous n’avons pas besoin d’aide », a répliqué, le lendemain, AMLO, au nom de la « souveraineté du Mexique ». Les deux embuscades successives, dont ont été victimes, lundi 4 novembre, les membres d’une communauté mormone à bord de trois camionnettes dans l’Etat de Sonora, ont plongé les deux pays dans l’émoi. Ces femmes et ces enfants ayant la double nationalité, mexicaine et américaine, Donald Trump a réagi, dès mardi matin sur Twitter, à la tragédie : « C’est le moment pour le Mexique, avec l’aide des Etats-Unis, de déclarer la guerre aux cartels de la drogue et de les effacer de la surface de la terre. » Une salve laissant penser que le gouvernement mexicain reste impuissant face à la force de frappe des cartels.

Leur cruauté fait froid dans le dos : lundi, vers 9 h 40, une première camionnette a été prise pour cible à l’arme lourde. La conductrice et ses quatre enfants – un garçon de 8 ans, une fille de 6 ans et des jumeaux de 6 mois – ont tous été carbonisés par l’explosion liée, selon les autorités, aux tirs nourris de l’attaque. Une heure et vingt minutes plus tard, deux autres camionnettes, qui transportaient deux femmes et huit mineurs, ont été criblées de balles, à leur tour, un peu plus loin. Les deux conductrices et deux enfants, âgés d’une dizaine d’années, sont morts sur le coup. Les autres ont survécu, dont un bébé de 9 mois. Sa mère l’a sauvé en le cachant dans son véhicule avant de succomber à ses blessures. Les autres doivent leur salut à l’héroïsme du plus âgé (13 ans) qui a les a camouflés derrière des arbustes avant de marcher, durant six heures, jusqu’à sa communauté, pour demander de l’aide. Les cinq rescapés, certains blessés par balles, ont été conduits dans un hôpital de Phoenix, en Arizona. Ils sont hors de danger.

« Une confusion » de la part des tueurs

Une des conductrices décédées est une cousine de Julian LeBaron, célèbre leader mormon qui milite contre la violence mafieuse depuis l’assassinat de son frère, en 2009, dans l’Etat voisin de Chihuahua. Les premiers éléments de l’enquête mettent en cause le gang régional « La Liña », lié au cartel de Juarez. Mais le général, Homero Mendoza, a confirmé, mercredi, la piste d’« une confusion » de la part des tueurs de La Liña. Ces derniers auraient pris les voitures des mormons pour celles de leurs rivaux, Los Salazar, liés au cartel de Sinaloa. Les deux gangs se livrent une guerre sanguinaire pour le contrôle de cette zone stratégique du trafic de drogue vers les Etats-Unis.



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